La Tunisie post-révolution (près de 7 ans) est à son 10e gouvernement pour 7 chefs de gouvernement:
Le 14 janvier 2011, Foued Mebazaa assumera les fonctions de Président de la République en vertu des dispositions de l’article 57 de l’ancienne constitution tunisienne qui stipule qu’en cas de vacance définitive à la tête de la Présidence de la République, le président de la Chambre des députés assume, immédiatement, les fonctions de président de la République par intérim.
Le chef du gouvernement en place depuis le 7 novembre 1999 Mohamed Ghannouchi s’était engagé à former un gouvernement d’union nationale dont il a annoncé la composition le 17 janvier 2011, trois jours après la fuite de Ben Ali.
1- Gouvernement Mohamed Ghannouchi (17 janvier 2011/27 février 2011)
– Composition initiale : 23 Ministres et 15 Secrétaires d’Etat
– Remaniement :27 janvier 2011
2- Gouvernement Béji Caïd Essebsi (27 février 2011/24 décembre 2011)
– Composition initiale : 23 Ministres et 9 Secrétaires d’Etat
– Remaniements : 28 mars 2011, 1er juillet 2011, 29 juillet 2011
3- Gouvernement Hamadi Jebali (24 décembre 2011/13 mars 2013)
– Composition initiale : 30 Ministres et 11 Secrétaires d’Etat
– Remaniement : 10 avril 2012
A la suite du meurtre de Chokri Belaïd et à la tentative infructueuse de création d’un gouvernement de technocrates, Jebali annonce sa démission le 19 février 2013. Ennahdha désigne alors Ali Larayedh, ministre de l’Intérieur, pour lui succéder comme chef du gouvernement.
4- Gouvernement Ali Larayedh (13 mars 2013/29 janvier 2014)
– Composition initiale : 28 Ministres et 10 Secrétaires d’Etat
La période de Ali Laarayedh était marquée par des crises déclenchées entre autres suite à l’assassinat du leader du Front populaire, Mohamed Brahmi le 25 juillet 2013. Quarante-deux représentants de l’opposition se sont retirés de l’Assemblée nationale constituante suite à des mouvements de protestation, organisés par le front du salut national, ce qui entraîne l’interruption des travaux de l’assemblée dès le 6 août de la même année. Vu la situation critique du pays, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelé à l’organisation d’un dialogue national entre les partis au pouvoir et l’opposition le 29 juillet.
En septembre, l’initiative du dialogue a été rendue publique et placée sous l’égide de l’UGTT, de l’Union tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), du Conseil de l’Ordre national des avocats de Tunisie et de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH). Le Quartet a élaboré une feuille de route qui a été signé le 5 octobre 2013 par 21 partis (sur un total de 24 partis conviés au Dialogue national). La feuille de route stipule entre autres la formation d’un nouveau gouvernement présidé par une personnalité nationale indépendante.En janvier 2014, Ali Larayedh cède la place à un gouvernement de technocrates mené par Mehdi Jomaa, jusqu’alors ministre de l’Industrie.
5- Gouvernement Mehdi Jomaa (29 janvier 2014/6 février 2015)
– Composition initiale : 22 Ministres et 7 Secrétaires d’Etat
Le gouvernement Mehdi Jomaa a succédé à celui d’Ali Larayedh à l’initiative du dialogue national, il est remplacé par celui de Habib Essid à l’issue des élections législatives et présidentielle de l’automne 2014.
6- Gouvernement Habib Essid (6 février 2015/27 août 2016)
– Composition initiale : 27 Ministres et 14 Secrétaires d’Etat
– Remaniement : 6 janvier 2016
Succédant à celui de Mehdi Jomaa à l’issue des élections législatives et présidentielle de l’automne 2014, Le gouvernement Essid est écarté le 30 juillet 2016 lors d’un vote de confiance à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et remplacé par le gouvernement de Youssef Chahed.
7- Gouvernement Youssef Chahed : depuis le 27 août 2016
– Composition initiale : 26 Ministres et 14 Secrétaires d’Etat
– Remaniement : 11 septembre 2017