“La Tunisie fait face à un déficit d’image et de promotion, ses atouts, principalement les ressources humaines et son réservoir d’intelligence, ne sont pas suffisamment connus à l’international contrairement à d’autres pays”, a déclaré, jeudi, le ministre du Développement, de l’Investissement, et de la Coopération internationale, Zied Laadhari, qui s’exprimait au 26ème Forum de l’ATUGE, tenu jeudi 14 septembre à Tunis, sur le thème “La Tunisie à l’international: lumière sur nos atouts”.
Selon le ministre, “il faut, d’abord, faire la promotion du site Tunisie en faisant juste connaitre la réalité de la situation, sans avoir à faire un effort propagandiste et ensuite rétablir la confiance dans le pays, à faire en sorte qu’il puisse regagner le rang des économies émergentes et que sa démocratie naissante soit génératrice de prospérité et d’opportunités”.
“Ce pays est génétiquement ouvert au monde, il ne faut pas avoir peur de cette ouverture, il ne faut pas envisager le repli sur nous-mêmes”, a-t-il lancé, estimant qu’il n’y aura pas de développement sans une vocation internationale et une ouverture avec une vision et des projets concrets.
Laadhari donne pour exemple la démarche entamée par la Tunisie pour rejoindre la COMESA, un marché de 19 pays, de 6,5% de taux de croissance et de 500 millions d’habitants. “En intégrant la COMESA l’Egypte a multiplié par 40 la valeur de ses exportations”.
Le retard de “l’Open Sky”, lié à des aspects techniques, selon le ministre
En réaction au débat qui s’est concentré que les entraves à l’internationalisation des entreprises telles que le retard pris par l’open sky, le manque de performance de l’administration, la rigidité de la réglementation de change,…, Laadhari a fait savoir que ” le problème de l’open sky ne dépend pas du côté tunisien et qu’il est plutôt lié à des aspects techniques, actuellement négociés avec l’Union Européenne “.
Quant au point relatif à l’administration, le ministre a plaidé pour l’ouverture de l’administration aux compétences tunsiennes à l’étranger et celles du secteur privé. “Il faut qu’il y ait une mobilité entre public et privé. Cette imperméabilité, ce cloisonnement public-privé ne sont pas de nature à favoriser le développement de la capacité de l’administration tunisienne à affronter les défis du moment. Il faut faire en sorte que l’administration soit en mesure d’attirer les meilleures compétences du pays ” a-t-il lancé.
Il a par ailleurs fait savoir ” qu’un groupe de travail sera mis en place, au sein du ministère de Développement, de l’Investissement, et de la Coopération internationale, pour traiter les différents aspects relatifs à l’internationalisation des entreprises tunisiennes avec ses deux piliers, l’exportation et l’investissement “.
Appel à la création d’une agence facilitant l’internationalisation des entreprises tunisiennes
Mourad Fradi, Commissaire de la conférence “Tunisia 2020”, a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place les préalables d’une internationalisation réussie des entreprises tunisiennes. “On ne peut pas parler d’internationalisation en l’absence des banques, des compagnies d’assurance tunisiennes à l’étranger et d’une vraie diplomatie économique. Parler d’internationalisation revient à repenser tout le schéma actuel “.
Fradi a, à ce titre, proposé la création d’une agence dédiée à l’internationalisation qui aura pour mission de baliser le terrain devant les opérateurs économiques tunisiens et de faire connaitre les atouts du pays à l’étranger.