Le coût moyen de la rentrée scolaire a dépassé le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) qui s’élève à 357 dinars. C’est en tout cas ce qui ressort des résultats d’une étude réalisée, récemment, par l’Organisation de défense du consommateur (ODC) sur les coûts de la rentrée scolaire 2017 pour les ménages tunisiens.
Le président de l’ODC, Slim Saâdallah, a précisé, jeudi 14 courant, lors d’une conférence de presse, que le coût moyen de la rentrée pour la famille tunisienne ayant des enfants inscrits dans les écoles primaires publiques s’élève à 350 dinars. Ce coût est de l’ordre de 317 dinars et 389 dinars pour ceux ayant des enfants inscrits respectivement dans les collèges et dans l’enseignement secondaire, et il dépasse le montant de 1.000 dinars pour les jeunes inscrits dans l’enseignement supérieur.
Saâdallah appelle de ce fait le gouvernement a instauré une nouvelle prime sociale annuelle, à l’occasion de la rentrée scolaire, afin d’aider les Tunisiens à honorer leurs engagements envers leurs enfants.
L’enquête a conclu que les fournitures hors papeteries, notamment, les cartables et les vêtements, accaparent une proportion importante des dépenses de la rentrée au niveau du primaire.
Le responsable a pointé du doigt, par ailleurs, la hausse du coût des fournitures papier, en raison des demandes accrues pour l’acquisition du cahier non subventionné.
Au niveau du collège et du secondaire, le coût de la rentrée est moins important, au vu de la régression des prix des cartables, alors que le coût élevé de la rentrée pour le supérieur est expliqué essentiellement par l’augmentation des coûts d’inscription et de location de logement.
30% des familles interviewées ont fait savoir qu’elles achètent les fournitures au marché parallèle, alors que 7% recourent à l’endettement et aux crédits bancaires pour couvrir leurs dépenses.
Najla Aouinti, membre du conseil national de l’ODC, a, pour sa part, appelé à prévoir de nouvelles primes sociales destinées aux citoyens à l’occasion de la rentrée scolaire, estimant que “la gratuité de l’enseignement publique est menacée, à cause de la hausse des prix”.
Il est à rappeler que l’ODC a proposé au gouvernement, en juillet 2017, d’introduire une nouvelle prime pour la rentrée, dans le cadre de la Loi de finances 2018.
L’étude sur les coûts de la rentrée scolaire 2017 pour les ménages tunisiens a été réalisée sur la base d’un échantillon composé de 210 familles, résidant dans le Grand Tunis, Bizerte et Nabeul.