Le Royaume-Uni lancera, d’ici la fin de l’année, un programme d’accompagnement des PME tunisiennes à fort potentiel, dont l’objectif est de faciliter leur accès au financement non bancaire à travers le marché financier. C’est ce qu’a déclaré Bilel Sahnoun, DG de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BMVT), à l’issue d’un entretien tenue, jeudi 14 septembre, avec l’envoyé commercial britannique pour la Tunisie et le Maroc, Andrew Murrison qui effectue actuellement une visite en Tunisie ( 14-15 septembre 2017) et avec la directrice générale adjointe de la BAD pour la région Afrique du Nord Yacine Fal.
Sahnoun précise que ce programme, géré par la Banque africaine de développement (BAD), sera financé par un don du Royaume-Uni de 2,65 millions de livres sterling (l’équivalent de 8 millions de dinars).
“Ce programme qui s’étalera sur trois mois, est destiné aux PME ayant des difficultés pour accéder au financement bancaire, lesquelles pourront, grâce à ce programme, lever des fonds sur le marché des capitaux, soit par le biais du capital-investissement ou l’introduction en bourse”, a-t-il encore fait savoir. Il s’agit de prendre en charge l’ensemble des coûts d’accompagnement(allant du diagnostique de l’entreprise jusqu’à son introduction en bourse) des PME qui seront éligibles à ce programme.
De son côté, Andrew Murrison a mis l’accent sur l’importance de la prospérité des PME tunisiennes qui constituent le moteur de croissance du pays. L’initiative du Royaume-Uni vise à appuyer ces sociétés et à renforcer les ressources de financement non bancaire, assure Murisson. “Nous essayons de trouver un terrain entre ces deux acteurs (la Bourse et les PME) pour promouvoir l’économie nationale”, a-t-il encore expliqué.
Pour sa part, Yacine Fal a indiqué que la BAD contribuera au niveau technique à la mise en place de ce programme qui vise à favoriser le développement des PME et améliorer leur accès à des financements hors circuit des banques.
Ces financements non bancaires leurs permettront également de générer de la richesse, de créer des emplois et de mobiliser des ressources au niveau du marché financier. Il s’agit en outre de dynamiser le marché boursier, en particulier le marché alternatif, a-elle précisé.