La nature a horreur du vide, messieurs les gens du GôCHE…

Les insomnies ont parfois des avantages et m’ont permis de suivre en direct ce cirque au BARDO, où les ministres choisis par le PM subissaient l’affront du vote parlementaire, un a un, de la part de députés dont il manquait un bon tiers, qui, semble-t-il, n’était pas concerné par cette opération … PEUT ETRE.

Et lentement sous la houlette d’un président ferme et solide à son poste, les 13 ministres et 7 SE se firent citer un à un, et évidement comme ces examens se préparent en coulisses, ils ont tous réussi leur examen d’entrée au gouvernement.

Mais, il y a toujours un mais, l’examen des résultats laisse apparaître quelques nuances qui marqueront d’une manière ou d’une autre l’évolution du système politique chez nous.

Commençons par les négationnistes de nature -ils sont là présents et votent contre tout le monde et ne veulent de personne- et quand vous leur demander qui doit gérer le pays, ils vous répondent en chœur: le peuple! Cette vingtaine de non-non est de ce qu’on appelle la gauche, et maintenant je commence à comprendre pourquoi les Italiens traduisent ce terme (gauche) par «SINISTRA» … C’est facile de dire non et de ne rien faire, on n’est sûr de ne pas faire de bêtises!

Poursuivons par le contenu du vote, et on sent bien que les préoccupations du citoyen se résument en deux S: Sécurité et Sous, et ce n’est par hasard que les 4 premiers qui ont eu plus de 150 voix s’occupent de sécurité, de finance et de commerce.

La tranche suivante –entre 150 et 145 voix- est liée à l’élévation du niveau de vie du Tunisien moyen qui demande plus d’énergie, de santé, d’éducation, d’emploi et, si possible, de meilleures conditions de transport.

Ce qui est amusant dans cette liste de ministres, c’est ce qu’on appelle «les derniers de la classe» avec une lanterne rouge décernée à l’ancien ministre du Commerce “turc“ en TUNISIE qui, pour des raisons partisanes, s’est retrouvé à la Coopération avec un score de 140 voix.

Le plus curieux aussi est que le ministre chargé de tout ce qui concerne les Domaines reste mal classé à l’avant-dernière place, car chez nous le foncier est un mal endémique et notre langue l’a bien cerné puisqu’en arabe foncier n’est-il pas synonyme d’acide!

Bon courage messieurs et mesdames, les conditions sont difficiles et j’ose espérer que la pluie finisse par voter pour vous et pour nous –sans passer par le BARDO où elle risque de rencontrer des bras cassés de la politique qui ne savent que détruire…- car on en a bien besoin après ces trois années où la nature s’est acharnée contre nous.