Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, en déplacement à Djerba, pense que la date de la tenue des élections municipales, prévue pour le 17 décembre 2017, sera reportée au mois de mars 2018.
Intervenant à l’occasion d’une réunion inter-régionale, avec les structures d’Ennahdha dans cinq gouvernorats, Ghannouchi a ajouté que le mouvement n’était pas favorable au report des élections mais des raisons objectives sont à l’origine de son acceptation de l’ajournement des municipales.
Cependant, il a souligné que son parti est pour la fixation d’une date précise des élections, faisant savoir que la prochaine séance plénière de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), qui se tiendra mercredi prochain, sera consacrée au comblement des vacances au sein du conseil de l’ISIE.
Au sujet de la loi sur la réconciliation administrative, il a souligné que cette loi constitue un triomphe de la politique consensuelle, et que la réconciliation n’annule pas la loi ou une décision de la justice à l’encontre de certaines personnes. Il s’agit plutôt d’une réconciliation avec des citoyens ayant commis des infractions administratives sans qu’un jugement ne soit prononcé à leur encontre. Cette loi, a-t-il affirmé, ne concerne pas les personnes qui ont tiré profit de leurs fonctions et porté préjudice à l’Etat.
Concernant les tensions qui ont marqué la plénière consacrée au vote de la loi sur la réconciliation administrative ainsi que sur la manifestation organisée, samedi 16 septembre, à l’avenue Habib Bourguiba pour revendiquer le retrait d’Ennahdha et de Nidaa Tounes du paysage politique, Ghannouchi a estimé qu’il s’agit d’une forme d’exercice de la liberté loin du respect des règles du civisme, ajoutant que cette situation est semblable à l’agitation estudiantine des années 90.
Ghannouchi a affirmé que son parti demeure attaché à la politique de consensus qui a, selon lui, sauvé le pays.