Le taux d’endettement de la Tunisie s’est stabilisé, à fin juillet 2017, à 66,9% du PIB, au même niveau que le mois précédent (contre 60,9% du PIB en juin 2016). Cependant, le service de la dette est passé de 3,6 milliards de dinars à 4,8 milliards de dinars entre juin et juillet 2017. C’est ce qui ressort de “la brochure de la dette publique”, publiée par le ministère des Finances, au mois de septembre 2017, précisant que les intérêts représentent presque le 1/3 du service de la dette (1,5 milliard de dinars), alors que le principal s’élève à 3,3 milliards de dinars.
L’encours de la dette publique est passé, entre 2016 et 2017, de 53,5 milliards de dinars, à 63,1 milliards de dinars. La dette extérieure représente plus des deux tiers de la dette publique, soit environ 43,8 milliards de dinars (34,4 milliards de dinars en 2016), et est composée de la dette multilatérale (47%), de la dette bilatérale (15%) et du Marché Financier International -MFI (38%).
Quant à la dette intérieure (19,29 milliards de dinars), elle est composée, essentiellement, de Bons de Trésors Assimilables (61%) et de dépôts à la Trésorerie Générale de Tunisie (31%).
Toujours selon le document du ministère des Finances, le coût annuel moyen de la dette publique est de l’ordre de 4,6%, avec une importante disparité entre le coût de la dette extérieure (3,1%) et celui de la dette intérieure (7,4%).
Par ailleurs, l’emprunt public a doublé, à fin juillet 2017 pour atteindre 7,1 milliards de dinars (3,5 milliards de dinars en juillet 2016).
L’emprunt extérieur s’élève à 6 milliards de dinars, et l’emprunt intérieur ne dépasse pas un montant de 1,1 milliard de dinars.
Il est à rappeler que dans la loi de finances 2017, les prévisions tablent sur un endettement ne dépassant pas les 63,7% du PIB.