Quatre associations de la société civile (Kolna Tounes – Al-Bawsala – ATIDE – Association tunisienne de gouvernance locale) estiment que le report des élections municipales constitue un pas en arrière pour le processus de transition démocratique, et que la déstabilisation du processus électoral accentuera la dégradation de la situation des municipalités. “Les délégations spéciales ne sont plus capables, aujourd’hui, de gérer les affaires municipales”, soulignent-elles.
Dans une déclaration conjointe, rendue publique mardi 19 courant, elles considèrent que l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) est la seule partie habilitée à élaborer le calendrier des élections, conformément à l’article 3 de la loi régissant l’instance, et ce en toute indépendance et loin des pressions politiques.
Par ailleurs, ces associations insistent sur la nécessité d’adopter le code des collectivités locales avant la fin de l’année 2017, appelant toutes les parties concernées et intervenant dans le processus électoral à respecter le calendrier des électoral proposé par l’ISIE et la date du scrutin, le 25 mars 2018.
Elles ont proposé l’organisation simultanée des élections municipales et régionales, de manière à asseoir un pouvoir local réel et avancer ainsi d’un grand pas sur la voie de la décentralisation et l’application du chapitre 7 de la Constitution.
A noter qu’une réunion s’est tenue lundi entre l’ISIE, la présidence de la République et la présidence du gouvernement en présence de représentants de partis politiques au cours de laquelle l’Instance électorale a proposé, au plus tard, la date du 25 mars 2018 pour l’organisation des élections municipales.