Le Festival international des francophonies en Limousin (France) mettra la Tunisie à l’honneur, et ce lors de sa 34ème édition du 20 au 30 septembre 2017.
Baptisé “Tunisie aujourd’hui” le programme est l’un des moments forts de cette édition 2017 qui donnera la parole aux artistes tunisiens à travers un programme varié abordant les multiples facettes de la Tunisie d’aujourd’hui notamment dans les domaines du théâtre, de la chorégraphie, de la photographie, du cinéma et autour de tables rondes.
Le quatrième art tunisien sera présent avec le Théâtre National avec deux pièces en l’occurrence “Violence(s)” et “Peur(s)” de Jalila Baccar Et Fadhel Jaibi, offrant aux festivaliers l’occasion de plonger dans des univers électriques, quasiment hallucinés et de questionner l’engagement des artistes et leur rôle indispensable pour faire bouger les lignes des croyances et des vérités passagères.
“Sous le Jasmin: Histoires d’une répression en Tunisie” est l’intitulé d’une exposition de photographies d’Augustin Le Gall que l’artiste dédie à tous ceux et celles qui sont tombés et tous ceux et celles qui sont encore debout. Fruit d’une commande de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), cette exposition présente 34 portraits intimes au plus proche de l’histoire des hommes et des femmes qui ont traversé la Tunisie contemporaine.
Epurés, en noir et blanc, entre ombre et lumière, ces visages portent la signature d’un photographe qui a su, avec délicatesse, retrouver l’empreinte d’histoires qui restent, dans les corps et les esprits. Entre 2011 et 2016, Augustin Le Gall s’installe en Tunisie afin de témoigner des différents défis que traverse le pays pour construire sa démocratie. Avec le projet photographique Tunisie, portrait d’une révolution, il documente les principales étapes de la transition démocratique de l’après dictature, notamment sur la jeunesse tunisienne et sur les traumatismes de la dictature.
La danse sera présente avec la performance “Narcose” des deux chorégraphes Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou qui se concentrent dans cette création sur l’individu, et le corps. Ils recherchent cet état de corps en apnée, de profond silence intérieur, qui précède un état d’exaltation pouvant altérer la motricité. Les chorégraphes cherchent ce moment de bascule, ce va-et-vient entre le corps en état de dormance et le cerveau conscient qui produit des images, lorsque la frontière entre réalité et vérité se trouble.
Une rencontre-débat ayant pour thème “Artistes tunisiens de la relève : nouveaux enjeux, nouvelles pratiques ?” se tiendra avec la participation notamment de Hafiz Dhaou et Aicha M’Barek, qui feront part du travail qu’ils mènent avec de jeunes tunisiens autour de différents axes : formation, production, scène… Avec eux, les jeunes artistes présents au Festival parleront de leur travail en Tunisie, aujourd’hui et de la place qu’on leur donne et de celle qu’ils prennent.
En partenariat avec Africultures, le festival des Francophonies propose à quelques personnalités marquantes du monde intellectuel tunisien, d’éclairer les lanternes d’européens toujours prompts à simplifier, à déplorer ou à s’enthousiasmer, loin des réalités actuelles.
Le cinéma tunisien sera présent avec le film “Laïcité, inch’Allah” un documentaire de Nadia El Fani, en présence de la cinéaste.
Pour la soirée de clôture, le festival des Francophonies propose de passer une dernière soirée festive et musicale sous le signe de la musique électronique tunisienne avec le spectacle “Tunis electro” emmené par quatre jeunes DJ tunisiens, aux univers variés : Ogra, Rauf, Zinga et Deena Abdelwahed.