Le chef de la diplomatie tunisienne, Khemaïes Jhinaoui, a prononcé le discours de la Tunisie à la 72e session de l’Assemblée générale de l’ONU, vendredi 22 septembre à New York, dans lequel il a évoqué les étapes importantes franchies par la Tunisie dans la construction du processus démocratique et l’instauration de l’Etat de droit et des institutions.
Dans son discours, Jhinaoui a affirmé que la Tunisie continuera avec résolution sur la voie de la démocratie naissante à travers la mise en place des institutions constitutionnelles et la finalisation des réformes structurelles dans les différents domaines.
Démocratie et développement…
La Tunisie œuvre à consolider cette démocratie naissante et à promouvoir son économie à travers des reformes structurelles ayant pour but d’améliorer l’environnement des affaires, attirer les investissements étrangers et appuyer le secteur touristique, et ce dans l’objectif de réaliser un développement global soutenu par les pays frères et amis ainsi que l’Organisation des Nations Unies à la lumière des résultats probants de la Conférence internationale sur l’investissement “TUNISIA 2020”.
Jhinaoui a par ailleurs rappelé la réussite de la Tunisie dans la lutte contre le terrorisme et le retour de la sécurité, de la stabilité et l’amélioration des indices économiques, assurant que la Tunisie est aussi sécurisée que bon nombre de pays dans le monde.
ODD 2030…
Evoquant la réalisation des objectifs du développement durable 2030, Jhinaoui a fait savoir que la Tunisie a inscrit ces objectifs dans son plan de développement 2016-2020 et qu’elle entamera sa mise en application en collaboration avec les agences internationales spécialisées et les structures régionales, en particulier l’Union Africaine.
Climat…
Tout en rappelant la signature par la Tunisie de l’Accord de Paris sur le Climat en 2015 et son engagement volontaire à baisser de 41% ses émissions de gaz à effet de serre, Jhinaoui a mis l’accent sur la nécessité de prendre en considération les priorités et les spécificités de chaque région et de chaque Etat dans la réalisation des objectifs de l’agenda du développement pour l’année 2030.
Rôle de l’ONU dans la résolution des conflits…
Lors de son allocution, le ministre a tenu aussi à souligné le rôle crucial des Nations Unies dans la résolution des conflits, la lutte contre l’extrémisme, le terrorisme, la réduction des armes de destruction massive et l’appui des droits de l’homme.
“La consolidation des principes de la justice et de l’égalité dans les relations internationales reste tributaire du renforcement de l’efficacité du travail de l’Organisation et la réforme de ses institutions avec en premier lieu le Conseil de sécurité”, a-t-il fait remarquer.
Palestine, Syrie, Yémen, Irak…
Le chef de la diplomatie tunisienne appelle à trouver des solutions politiques urgentes aux problèmes régionaux, avec à leur tête la cause palestinienne, la situation en Syrie et au Yémen, et ceci en incitant les parties en conflit à trouver des solutions consensuelles pour l’unité de ces pays et l’intérêt des peuples. Et il s’est félicité des avancées importantes de l’Irak dans la guerre contre le terrorisme, réaffirmant la solidarité totale de la Tunisie dans la lutte contre ce phénomène dangereux.
Birmanie…
Le ministre des AE a souligné à ce propos la nécessité pour la communauté internationale d’assumer sa responsabilité dans la protection de la minorité Rohingya à Myanmar contre les graves violations dont elle est victime.
Libye…
Au sujet de la situation en Libye, Jhinaoui a renouvelé l’engagement de la Tunisie aux côtés des Libyens pour les aider à dépasser leurs divergences et accélérer le règlement politique global dans leur pays. Il a passé en revue à cet égard les principaux principes de l’initiative du président de la république Béji Caïd Essebsi sur le règlement de la crise libyenne, devenue une initiative commune tuniso-algéro-égyptienne.
Le ministre des AE a exprimé également le soutien de la Tunisie à la feuille de route présentée par l’envoyé spécial des Nations unies, Ghassan Salama, le 20 septembre en Libye, notamment son appel au Comité de dialogue de l’assemblée des députés et au haut Comité d’Etat à lancer un round de dialogue en Tunisie pour apporter des amendements à l’accord de Skhirat.