Quatre décrets gouvernementaux datant du 18 septembre 2017 précisent les rémunérations et avantages qui vont être accordés à quatre hauts magistrats.
Deux d’entre eux ont droit à la rémunération et aux avantages d’un ministre. Il s’agit de Nejib Guetari, premier président de la Cour des Comptes, et de Hédi Kediri, premier président de la Cour de Cassation.
Les deux autres –Imed Derouich -procureur général de la République, directeur des services judiciaires-, et Tarek Chkioua -procureur général de la République auprès de la Cour de Cassation- auront le traitement d’un secrétaire d’Etat.
Il faut rappeler qu’à la mi-août 2017, c’est tout le corps des magistrats qui a bénéficié d’une série de mesures décidées en conseil ministériel:
- augmentation de la prime de la magistrature de 1.000 dinars pour les juges du 3ème rang ;
- de 950 dinars pour les juges du 2ème rang ;
- de 900 dinars pour les juges du 1er rang ;
- et pour les juges au pôle judiciaire économique et financier que leurs collègues du Pôle judiciaire anti-terrorisme, octroi à ces derniers, d’une prime spéciale de 300 dinars, mise d’un nouveau local à la disposition du Pôle judiciaire économique et financier,
- augmentation de 500.000 dinars à 1 million de dinars de la prime allouée à la mutuelle des magistrats, et octroi d’un terrain pour la construction d’un siège pour le Conseil supérieur de la magistrature, tout en lui accordant un siège provisoire ;
- révision du décret organisant les directions régionales du ministère de la Justice,
- location d’un siège pour la Cour des Comptes pouvant regrouper tous les juges dans un même bâtiment,
- et démarrage de la construction d’un nouveau local pour le Tribunal de première instance de Tunis.
Toutes ces mesures viennent après une série de grèves observées par les magistrats depuis 2015, dont quatre en 2017 seulement.