Le gouvernement Youssef Chahed s’apprête à adopter une loi de finances complémentaire pour l’exercice 2017 qui permettra de financer le déficit budgétaire, lequel (déficit) devra atteindre 6% à la fin de l’année en cours, contre un taux prévu par la loi de finances 2017, de 5,4%.
A travers le budget complémentaire, le gouvernement révisera les bases sur lesquelles il a élaboré le budget 2017, notamment, les volets concernant le déficit budgétaire, la croissance, l’inflation et le taux de change du dinar.
Le déficit budgétaire est expliqué par la hausse des dépenses de l’Etat à cause de la croissance des dépenses de subvention des hydrocarbures qui ont atteint 1650 millions de dinars (MD), contre 650 MD prévus.
Il s’agit en outre de l’augmentation des salaires de 800 MD (différents accords) et des charges supplémentaires d’une valeur de 180MD, à cause de la révision du barème d’impôt.
Les revenus fiscaux de l’Etat ont régressé à cause de la baisse de la participation exceptionnelle des sociétés par rapports aux prévisions inscrites dans le cadre de la loi de finances pour atteindre 730 MD au lieu de 950MD programmés.
Par rapport aux prévisions de la loi de finances de 2017, les prévisions tablent sur une baisse du taux de croissance qui passera de 2,5 à 2%.
La valeur du dinar enregistrera une baisse par rapport aux devises étrangères, outre la hausse du taux d’endettement qui atteindra 70%. Le taux d’inflation dépassera les 5%.