Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a reçu, mardi 3 octobre, le commissaire européen à l’Elargissement et à la Politique européenne de voisinage, Johannes Hahn.
Selon Jhinaoui, cette 3e réunion en l’espace de quelques semaines avec Hahn a permis d’examiner le plan d’action tuniso-européen pour la période 2017-2020. “Nous avons discuté de l’avancement de la mise en place de ce plan qui concerne la coopération bilatérale, en particulier dans le domaine économique et de la migration irrégulière”, a expliqué Jhinaoui. “Il s’agit d’un plan d’action de trois ans qui concerne en plus le volet technique et les aides européennes à la Tunisie”.
Il a ajouté que la réunion a été, également, l’occasion d’aborder les moyens de développer les relations tuniso-européennes.
Le ministre des Affaires étrangères a rappelé la décision du Conseil de l’Europe d’augmenter l’aide dédiée à la Tunisie qui atteindra un volume annuel de 300 millions d’euros jusqu’en 2020. Il a, aussi, évoqué l’engagement de la Banque européenne d’investissement, lors de la conférence internationale de l’investissement “Tunis 2020”, à soutenir la Tunisie durant le prochain quinquennat affirmant qu’environ 75% des flux commerciaux extérieurs (import/export) passent à travers l’Union européenne.
Johannes Hahn a, pour sa part, indiqué qu’il est très important de se focaliser sur la coopération bilatérale tuniso-européenne. “Nous devons nous concentrer sur la concrétisation des accords d’aide signés avec l’union européenne”, a-t-il indiqué.”Nos experts se réuniront bientôt afin d’examiner les solutions qui permettront à la Tunisie de se développer dans les domaines sur lesquels nous nous sommes mis d’accord tels que l’infrastructure , la santé, les municipalités, les élections locales, la sécurité, et l’économie”, a-t-il dit.
Sur “la migration économique” (régulière), Johannes Hahn a précisé que l’Europe ne peut pas accueillir tout le monde. “C’est pourquoi il est très important de développer l’économie en l’Afrique”, a-t-il préconisé, faisant remarquer que ceux qui quittent leurs pays le font parce qu’ils n’ont pas d’autres perspectives.