“L’intégration régionale demeure la solution idéale pour créer de l’emploi dans les pays du Maghreb”, a souligné le secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe (UMA), Taieb Baccouche.
Intervenant mardi 3 octobre à la 32éme réunion du Comité intergouvernemental d’experts (CIE) de la commission économique pour le Bureau de l’Afrique du Nord, qui se tient du 3 au 6 octobre 2017, à Rabat (Maroc), il a indiqué que l’intégration régionale va permettre d’avoir un marché de plus de 100 millions de consommateurs, de dynamiser les économies de l’Afrique du Nord, de générer davantage d’investissements productifs et partant plus d’emplois.
Baccouche a souligné qu’il faut dynamiser l’investissement et impliquer le secteur privé pour créer de l’emploi, car il est impossible de compter seulement sur l’Etat dans ce domaine. Le rôle de ce dernier est de créer les conditions appropriées pour que le secteur privé aussi bien national qu’étranger, décide d’investir.
Il a par ailleurs, rappelé que l’UMA a inscrit l’emploi parmi ses priorités et qu’elle travaille sur une stratégie destinée à solutionner les problèmes auxquels font face les jeunes maghrébins: Qualité de la formation, inadéquation de la formation au marché de l’emploi, développement de l’auto-emploi….
De son coté, la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe a considéré que le manque d’intégration régionale aussi bien au niveau du processus de production qu’au niveau de la création d’un réel marché commun, reste le principal frein à la création de l’emploi dans les pays de l’Afrique du Nord.
La question de l’emploi, surtout des jeunes et des femmes, reste le défi majeur des pays de l’Afrique du Nord et continue de freiner le progrès social, a t-elle relevé, précisant que le taux de croissance relativement élevé enregistré au niveau de ces pays depuis l’année 2000, n’a pas permis un développement rapide de l’emploi.
Selon les chiffres de l’organisation internationale de travail (OIT), le chômage des jeunes ayant un niveau scolaire post-secondaire, dans les pays de la région Moyen-Orient et Afrique du nord (MENA) est parmi les plus élevés au monde, avec un taux moyen de 18 à 20%, a t-elle fait savoir.
Et d’ajouter que la région connaît également le taux de participation au marché de l’emploi le plus faible (43,1%) comparé à la moyenne mondiale (54,8%) et aux autres régions, telles que les pays de l’OCDE (60%), ou l’Afrique Subsaharienne (65,4%).
De son côté, le ministre marocain de l’emploi et de l’insertion professionnelle, Mohamed Yatim a affirmé que l’emploi des jeunes et le développement durable sont considérés comme étant les principaux axes pour l’intégration sociale au Maroc, d’où la nécessité de réfléchir à un modèle de développement qui puisse bénéficier à l’ensemble de la population surtout les jeunes et les femmes.