Le projet de la loi des finances pour l’exercice 2018 propose la création d’un “fonds de garantie des prêts logement” ciblant les personnes ne bénéficiant pas de crédits bancaires, dont le nombre s’élève à environ 500.000 personnes.
Une source proche du gouvernement assure qu’une large frange des Tunisiens, notamment les personnes exerçant dans les professions libérales et les services, ne peut pas accéder au financement bancaire pour acquérir un logement, bien qu’elles répondent aux conditions financières requises, sauf que les banques exigent la domiciliation de salaires.
La même source souligne que les personnes ciblées par ce fonds (non des salariés mais des personnes exerçant dans les métiers libres) doivent avoir une activité commerciale réglementée et s’acquitter de leurs impôts, faisant remarquer que le montant qui sera alloué à ce fonds n’est pas encore fixé.
Le projet de la loi des finances pour l’année prochaine comporte également des mesures à caractère social dont l’une fera l’objet d’une séance de travail ministérielle au cours de cette semaine, à savoir l’institution de programmes pour la réhabilitation et la rénovation des écoles et services d’urgence.
Ledit projet préconise d’autres mesures pour résorber le chômage (15,3% au premier semestre de 2017), à travers plusieurs mécanismes dont le développement et l’amélioration du programme dignité, l’année prochaine.
Environ 18.000 jeunes ont adhéré au programme dignité (chiffre du mois d’août 2017), ce qui montre qu’il est possible de réaliser l’objectif escompté, à savoir l’adhésion de 25.000 jeunes à la fin de cette année.
Il s’agit, en outre, d’améliorer et de traiter les situations d’emploi précaire dans le pays (les travailleurs des chantiers, les mécanismes 20 et 16….), sans oublier les mesures qui seront suggérées dans le projet pour impulser l’investissement et et son corollaire l’emploi.
L’interlocuteur indique que parmi les autres mesures figure la réflexion sur l’appui à apporter aux petites entreprises qui connaissent des difficultés financières, moyennant la création d’un fonds à cet effet pour les encadrer, notamment celles qui sont capables de se développer et d’exporter.
Il sera également procédé au renforcement du programme du premier logement, a-t-il conclu.