Le Premier ministre français, Edouard Philippe, a déclaré avoir choisi la Tunisie pour son premier déplacement hors d’Europe, en signe de considération pour la réussite de son expérience démocratique.
Reçu jeudi par le président de la République, Béji Caid Essebsi au Palais de Carthage, le Premier ministre français a mis l’accent sur l’intérêt particulier que son gouvernement attache à la consolidation de la coopération bilatérale et son souci de suivre de près l’état d’avancement des projets mixtes en cours. Il a insisté, également, sur le renforcement des investissements français publics et privés en Tunisie.
Sur un autre plan, Edouard Philippe a mis en avant la convergence des vues envers les questions régionales dont en premier lieu la situation en Libye, affirmant le souci de poursuivre la concertation pour parvenir à une solution politique permanente et réaliser la stabilité escomptée.
Edouard Philippe a relevé que la France partage la même vision que la Tunisie en matière de lutte contre le terrorisme qui, a-t-il noté, constitue un ennemi commun que les deux pays œuvrent à combattre.
De son côté, Béji Caid Essebsi a indiqué que les relations anciennes d’amitié entre la Tunisie et la France ont permis de promouvoir la coopération au niveau des attentes et intérêts des deux peuples.
Les réformes politiques entreprises en Tunisie au cours des dernières années doivent être suivies de grandes réformes économiques pour permettre au pays de surmonter ses difficultés économiques et de réaliser le développement escompté.
Le président de la République a ajouté que la Tunisie s’emploie à utiliser toutes ses potentialités pour identifier de nouvelles perspectives économiques dans son espace africain, appelant, dans ce contexte, la France et tous les pays européens à accorder à la coopération avec l’Afrique toute l’importance nécessaire.
Concernant le dossier libyen, Caïd Essebsi a souligné que la stabilité dans ce pays est un facteur vital pour la paix et la stabilité en Tunisie, dans la région nord-africaine et en Méditerranée. La Tunisie, a-t-il soutenu, n’épargne aucun effort pour aider les frères libyens à poursuivre le dialogue pour un règlement politique global et permanent.
Edouard Philippe effectue une visite officielle en Tunisie pour participer, à la tête délégation française, à la première réunion du Conseil tuniso-français sur le dialogue politique de haut niveau et à la deuxième étape de la conférence économique “Rencontres Africa”.