Bien qu’il soit un marché prometteur pour les constructeurs internationaux, le marché africain d’automobile compte seulement 1,7 million de véhicules neufs vendus, chaque année, soit seulement 2% du marché mondial. A contrario, les véhicules d’occasion sur ce marché sont 10 fois vendus plus que les véhicules neufs, a indiqué Nabhen Bouchaala, président de l’Association tunisienne de l’automobile (ATT), en marge des Rencontres Africa 2017, ouvertes jeudi. Les pays africains, en particulier la Tunisie, le Maroc et l’Afrique du Sud, figurent pourtant parmi les leaders dans la production des composants automobiles, a ajouté le responsable.
La Tunisie, à titre d’exemple, est classée parmi les 10 principaux fournisseurs de l’Union européenne des câbles et parmi les 3 premiers producteurs des composants automobiles en Afrique. Le volume des exportations tunisiennes dans ce domaine s’élève à 2,2 milliards d’euros avec une production annuelle moyenne de 12%.
D’après Nabhen Bouchaala, les entreprises tunisiennes qui ont pu se développer sur des marchés étrangers rencontrent, toutefois, des difficultés à conquérir le marché africain. Ces difficultés sont dues essentiellement aux législations dans certains pays africains et aux barrières douanières et taxes dictées par certains pays, a-t-il dit.
Dans ce contexte, le président de l’ATT a qualifié “faible”, le quota d’investissement autorisé en faveur de chaque investisseur et fixé par la BCT. Ce quota est fixé à seulement 3 MDT (environ 1 million d’euros) par an pour les sociétés totalement exportatrices, ce qui freine le développement d’entités de production en Afrique, d’après le responsable.
Il a appelé à cet effet à conclure des accords bilatéraux entre les pays africains et la Tunisie afin de faciliter l’implantation d’entreprises tunisiennes dans le continent africain.