Lors de la conférence plénière sur “La transformation digitale de l’économie”, organisée dans le cadre des ” Rencontres Africa 2017 ” (5 et 6 courant à Gammarth), Kais Sellami, président de la Fédération nationale des TIC (relevant de l’UTICA), a souligné que le chef du gouvernement se doit d’inclure le développement du numérique dans sa politique, afin que la transformation digitale en Tunisie se concrétise le plus vite possible”.
D’après Sellami, la Tunisie dispose de deux principaux atouts, à savoir des ressources humaines qualifiées et un tissu industriel numérique développé (grandes sociétés et start-ups), qui a réalisé des success stories aussi bien en Europe qu’en Afrique. Toutefois, il reste à surmonter les contraintes et les lourdeurs administratives, à travers la digitalisation de l’administration, des métiers, et des différents secteurs d’activité (agriculture, transport, santé…). “En parallèle, il est impératif d’installer une autorité numérique qui veille à la bonne marche de cette transformation digitale”.
Il appelle les décideurs, au plus haut niveau, à croire en l’économie numérique et à débloquer les différents chantiers dans ce domaine, pour que l’économie et la société puisse en tirer profit. “Le numérique ne constitue pas un secteur, ni une simple filière d’activité, mais c’est toute une culture et un mode de vie, voire une composante essentielle pour la marche et le développement de toutes les autres activités”.
De son côté, le secrétaire d’Etat chargé de l’Economie numérique, Habib Dabbabi, a assuré que la Tunisie a accompli des avancées réelles dans le secteur numérique, notamment au niveau de l’infrastructure, affirmant que “l’année 2017 est l’année de l’infrastructure par excellence, puisque l’Etat a lancé de grands projets ayant trait notamment à l’installation de la fibre optique”. Il ajoutera que les efforts sont, actuellement, orientés vers l’amélioration du cadre juridique afin de tirer le meilleur parti de l’économie numérique.
Sur un autre plan, le secrétaire d’Etat a rappelé que la Tunisie joue et continuera à jouer un rôle important dans l’ouverture de l’Afrique sur l’Europe, en contribuant à assurer une meilleure digitalisation du continent noir, soulignant que l’économie numérique est une chance pour nos jeunes, nos régions, nos pays et notre continent pour rattraper notre retard et améliorer le sort de nos peuples.
Dans ce même cadre, Nour El Houda Bouakline, chef d’entreprise, a souligné l’importance du numérique pour réduire les disparités entre les régions et faire face aux grands problèmes qu’affronte l’Afrique (santé, éducation, agriculture…). “L’apport du numérique est grand dans l’évolution des sociétés, puisqu’il permet de changer les modes et les conditions de vie de personnes les plus défavorisées. Il suffit d’avoir l’idée d’un projet et d’utiliser le minimum de la technologie, et voici qu’un projet est créé”, a-t-elle lancé.