“Nous sommes convaincus que la Tunisie est doublement attractive en tant que pays africain, étant donné que l’Afrique est déjà un marché qui séduit les investisseurs étrangers, notamment les français. La Tunisie dispose, en plus, des meilleurs atouts pour jouer le rôle de hub entre l’Europe et l’Afrique”, a indiqué Manel Zammouri, conseillère auprès du Cabinet d’Audit et de Conseil KPMG Tunisie.
Intervenant vendredi lors d’un colloque sur le thème “les bonnes pratiques d’un deal franco-africain”, tenu en marge des “Rencontres Africa 2017”, elle a précisé que la proximité géographique et culturelle de la Tunisie avec l’Europe, ainsi que son ouverture sur la culture occidentale sont autant de facteurs qui garantissent le succès de la Tunisie pour assurer cette adjonction, appelant les investisseurs français à mener des partenariats conjoints avec les Tunisiens pour attaquer les marchés tiers, notamment les marchés africains et ceux du Moyen-Orient et de bénéficier des synergies créées à cet effet.
La France se place déjà comme le premier investisseur économique de la Tunisie ainsi que le premier client et fournisseur. Les investissements français en Tunisie dépassent les trois milliards de dinars avec plus de 1.300 entreprises et plus de 33.000 emplois créés, a rappelé la responsable, citant au nombre des secteurs d’activités qui attirent les français, le textile-habillement, les industries mécaniques et électriques, l’agro-alimentaires, le tourisme et les services.
Zammouri a qualifié de “très importante”, la corrélation entre les performances économiques et l’Etat démocratique. “L’Indice de la démocratie en Tunisie est passé de 2,79 à 6,31 après révolution, ce qui signifie, selon ses dires, une relance de l’économie tunisienne est certainement durable soutenable et inclusive”, a-t-elle dit.
Et d’ajouter “certes, la Tunisie souffre d’une faible croissance, d’un endettement important et d’une dépréciation du dinar, mais les fondamentaux, telles que l’éducation, la santé et l’innovation sont là. Plusieurs études ont montré qu’une faible croissance qui est appelée à évoluer sur la base d’un socle sociale solide est plus préférée qu’une croissance plus forte mais basée sur un socle fragile”.
Le secteur des TIC représente 7,2% du PIB. C’est un secteur en pleine croissance avec 37 mille étudiants qui suivent cette filière, en outre, le gouvernement mise beaucoup sur ce secteur pour booster la croissance et bénéficier d’une dynamique transversale entre tous les domaines, a rappelé la responsable, insistant sur la nécessité de tirer meilleur profit de ces atouts pour réussir “un deal qui ne peut être que bénéfique pour tout le monde”.