Quelque 1.400 migrants irréguliers ont atteint les côtes italiennes en septembre 2017, ce qui constitue une augmentation remarquable du nombre des migrants irréguliers arrivés en Italie depuis près de 3 ans. C’est ce qu’a indiqué Flavio Di Giacomo, porte-parole de l’Organisation internationale des migrations (OIM) en Méditerranée, qui intervenait, jeudi 5 octobre, lors des travaux de la session de formation des formateurs sur les bonnes pratiques médiatiques en matière de migration.
Il a jouté qu’une vague de migrants irréguliers tunisiens a été enregistrée en Italie avec près de 2.700 migrants durant la période allant du 1er janvier 2017 jusqu’au 30 septembre dernier. Des centaines de migrants irréguliers sont arrivés en Italie les premiers jours du mois d’octobre 2017 en plus des autres migrants irréguliers qui n’ont pas été recensés par les brigades de la marine italienne et ont réussi à s’infiltrer dans diverses régions en Italie.
Selon la même source, le nombre des migrants irréguliers durant les années 2016 et 2015 étaient de l’ordre de 1200 et 800 migrants irréguliers.
Face à cette situation Flavio Di Giacomo s’interroge sur les causes de retour surprenant des voyages irréguliers vers les pays du sud en Italie notamment à partir des de Kerkenah (gouvernorat de Sfax).
Conformément aux accords bilatéraux entre la Tunisie et l’Italie, cette dernière ne peut refouler que 30 migrants irréguliers par semaine, rappelle le responsable de l’OIM, ajoutant que les autres migrants sont ainsi appelés à quitter le territoire volontairement. Une telle situation favorise leur infiltration dans les sociétés européennes sans toutefois régulariser leur situation, a encore regretté la même source.
L’Italie a reçu durant les 9 premiers mois de l’année en cours 105.806 migrants irréguliers à partir du sud méditerranéen et enregistré le décès de 2474 migrants irréguliers en mer selon les statistiques présentées par Flavio Di Giacomo. Le nombre n’a pas dépassé en 2016, les 132.069 migrants irréguliers et 3.073 sont morts en mer.
Il a rappelé que la nationalité des migrants irréguliers en provenance des côtes nord de la Méditerranée a changé, citant à ce propos la prolifération du trafic de personnes avec près de 11.000 nigérianes victimes de trafic de personnes en 2016 alors qu’en 2015 ce nombre n’a pas dépassé les 5.000.
La politique de fermeture face à la migration irrégulière adoptée par l’union européenne n’est pas fructueuse, a encore souligné le responsable en raison de l’importance de la main d’œuvre que représente cette catégorie pour la société.