Le chiffre fait froid dans le dos, et il a été avancé par Taher Gharbi, nutritionniste et secrétaire général de l’Association tunisienne des sciences de la nutrition. Selon lui, plus de 30% de personnes adultes en Tunisie souffrent d’obésité -un terrain favorable aux maladies non transmissibles dont le diabète, la tension artérielle et les maladies cardiaques. C’était lors des travaux du 1er congrès africain de nutrition qui se tient du 6 au 8 octobre 2017 à Hammamet.
Prennent part à ce congrès organisé en collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), des spécialistes du Sénégal, Burkina Faso, Congo, Maroc et Algérie ainsi que des représentants de plusieurs pays européens dont l’Autriche, la Grande-Bretagne et la France.
Taher Gharbi a fait savoir que 41 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans dans le monde sont en surpoids dont 10 millions en Afrique.
Il a mis l’accent sur la nécessité de créer des instituts régionaux de nutrition afin de rapprocher les prestations de santé du citoyen et de renforcer la sensibilisation et la prévention des maladies d’autant que la Tunisie enregistre 20.000 nouveaux cas de diabète chaque année dus en majorité aux mauvaises habitudes alimentaires et à l’obésité.
De son côté, la présidente de l’Association tunisienne de nutrition, Hinda Jamoussi, a déclaré que la malnutrition et les troubles du comportement alimentaire sont les principaux facteurs qui conduisent à l’obésité surtout que les enfants consomment, aujourd’hui, des aliments riches en matières grasses et en calories.
La plupart d’entre eux n’exercent pas d’activité physique et restent des heures devant l’écran (ordinateur, tablette, téléphone portable, télévision), ce qui entraîne une prise de poids excessive.
A noter que plusieurs thématiques sont débattues lors de cette rencontre de trois jours, dont l’obésité infantile, la technologie nucléaire dans le domaine de la nutrition et les troubles du comportement alimentaire du sujet obèse.