Ayant décidé de mettre la politique entre parenthèses, pour un temps, l’ancien ministre de l’Environnement et du Développement durable est de retour, moins d’un an après avoir quitté le gouvernement. Il a créé un bureau d’études pour proposer du conseil stratégique aux entreprises.
Webmanagercenter : Après avoir quitté le gouvernement, vous êtes revenu au secteur privé et avez créé un cabinet. Quels services allez-vous proposer?
Nejib Derouiche : Ce que j’ai fait, c’est rapporter tout le savoir-faire qu’on avait dans d’autres pays. Comme vous le savez, j’étais basé à l’étranger avant d’entrer au gouvernement. Donc, j’ai repris la même activité. Nous sommes en train de monter un bureau d’études pour proposer du conseil stratégique aux entreprises industrielles tunisiennes, notamment en matière de développement à l’international et de financement.
D’un point de vue sectoriel, les premiers dossiers sur lesquels nous travaillons sont liés à l’environnement. Nous travaillons notamment avec un groupe industriel tunisien pour l’aider à régler des problèmes de pollution, posés par des rejets d’eau.
Nous sommes également en pourparlers avec des groupes qui voudraient percer en Afrique mais n’y parviennent pas. C’est là notre spécialité.
J’ai une longue expérience dans des sociétés qui se sont développées dans des pays étrangers, que ce soit à partir des Etats-Unis vers le Moyen-Orient, du Moyen-Orient vers l’Afrique, ou de l’Europe vers l’Asie. Forts de cette expérience, nous essayons de la partager avec des entreprises tunisiennes.
Est-ce que vous allez avoir un partenaire étranger?
Pour l’instant nous travaillons de manière autonome. Mais des discussions sont en cours pour des partenariats. Les premiers échanges ont lieu avec deux entreprises danoises.
Est-ce que vous comptez cibler d’autres pays?
C’est la question qu’on se pose tous les jours avec l’équipe du bureau d’études. Avant d’aller à l’étranger, il faut d’abord s’imposer chez soi. Il faut jeter les fondations d’une structure solide, avoir une clientèle, un chiffre d’affaires assez important, avant d’aller discuter avec des pays africains.
Personnellement, j’ai beaucoup d’amis au Cameroun, au Tchad, en République centrafricaine. Nos connaissances peuvent monter jusqu’à la présidence de la République de ces pays-là.
Je reçois des sollicitations pour proposer des prestations dans ces pays, mais honnêtement nous ne nous sentons pas encore prêts pour nous attaquer à des projets à l’étranger.
J’ai également une très longue expérience et un réseau assez important dans les pays du Golfe -à Dubaï, Abu Dhabi, au Qatar, etc. Notre objectif est bien d’aller travailler là-bas, mais après nous être imposés en Tunisie.
Avez-vous arrêté un business plan pour le bureau d’études?
Après la Tunisie, nous comptons nous lancer à l’international à partir de fin 2018.
Et la politique?
Pour l’instant, je me concentre sur le volet professionnel et compte avoir une activité dans la société civile pendant trois à cinq ans. Pour la politique, on verra après. Je n’ai pas quitté l’UPL (Union Patriotique Libre), mais je ne suis plus actif pour l’instant.
Propos recueillis par Moncef Mahroug