Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a reçu, le 7 octobre, à Dar Dhiafa à Carthage, le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), Tarek Chérif, qui a déclaré à la presse, au terme de l’entrevue, avoir présenté à Chahed les propositions de la confédération concernant le projet de loi de finances pour l’exercice 2018.
CONECT avait exprimé son refus de toute augmentation des taxes sur les sociétés. Tarek Chérif avait déclaré, lors d’une conférence sur “La loi de finances 2018”, que tout impôt supplémentaire prévu par le projet de loi de finances pour l’exercice 2018, aura un impact négatif sur la compétitivité des entreprises, sur leur capacité à promouvoir les investissements et sur leurs perspectives d’extension, “ce qui bloque la création de nouveaux postes d’emplois”.
Il avait rappelé que la pression fiscale en Tunisie est l’une des plus lourdes au monde, estimant que l’absence de stabilité fiscale aura un impact négatif sur l’investissement national et étranger.
Chérif avait aussi critiqué les politiques adoptées par les différents gouvernements en matière de fiscalité, qui, d’après lui, “ne sont pas sérieuses”, recommandant d’intégrer les adhérents au régime forfaitaire au régime réel. Le nombre de ces adhérents est estimé à 400 mille sur un total de 650.000 sociétés. Une fois intégrés au régime réel, ils permettront de générer des revenus fiscaux estimés à 28 MDT par an, selon le premier responsable de la CONECT.
Il avait appelé le gouvernement, également, à lutter contre l’économie parallèle qui représente 50% de l’activité économique, et à oser privatiser certaines entreprises opérant dans des secteurs compétitifs, vendre des sociétés confisquées et créer des fonds d’investissement régionaux dont le rôle sera d’appuyer les entreprises dans les régions.
La version finale du projet de loi de finances 2018 sera examiné, mercredi 11 octobre 2017, en conseil ministériel avant qu’il ne soit adopté et soumis à l’ARP (avant le 15 octobre comme stipule la Constitution).