Après une réussite réalisée dans la culture du moringa entamée, depuis deux ans, à Sidi Bouzid, l’agriculteur Mohamed Moncef Hamdouni a lancé, en janvier 2017, avec succès, une nouvelle expérience pilote de culture de quinoa et de sesbania. Ces plantes exotiques s’adaptent au climat semi-aride de la région et au degré élevé de salinité de l’eau et du sol.
Elles se caractérisent par leurs valeurs nutritionnelles et leur tolérance à l’eau saumâtre, souligne l’agriculteur qui a réalisé ce projet.
Selon lui, il existe des variétés africaines et indiennes de moringa qu’on appelle, aussi, ” l’arbre de la vie ” pour ses vertus nutritives, cosmétiques et médicinales (contre le diabète, le cholestérol, les calculs rénaux, l’obésité). Le moringa est, également, baptisé ” l’ami des pauvres ” pour avoir sauvé plusieurs tribus africaines de la famine. Riche en vitamines, protéines et minéraux, il peut être consommé en guise de persil. Il peut servir d’aliment pour bétail et contribuer à l’engraissement et à l’augmentation de la lactation. Sa longue période de floraison (6 à 8 mois) peut contribuer au développement de l’apiculture. En outre, l’huile de moringa est très prisée dans le monde.
La culture du quinoa dont les caractéristiques ressemblent au moringa s’est très bien adaptée à la nature du sol de la région, réalisant un excellent résultat, affirme Hamdouni. Cette plante (pseudo-céréale) d’origine sud-américaine est très demandée partout dans le monde, affirme-t-il.
De même pour le sesbania qui peut être utilisé comme aliment pour bétail et se substituer au fourrage dont le coût est devenu exorbitant pour l’agriculteur, fait-il observer.
Début octobre, Hamdouni a participé au salon des produits agricoles en Algérie, respectivement à Batana (à 435 km au sud-est d’Alger) et à Touggourt (à 660 km au sud-est d’Alger) où il a présenté des semences, des feuilles vertes et des feuilles séchées de moringa, échangé des expériences et reçu des promesses de partenariat.