Le stock global des barrages au 9 octobre 2017 est de l’ordre de 587,235 millions de mètres cubes (m3) contre une moyenne, pour la même journée, enregistrée au cours des trois dernières années, de 993,754 millions de m3, soit un déficit de 406,519 millions de m3, a indiqué Faiez Msallem, directeur général des barrages et des grands travaux hydrauliques au ministère de l’Agriculture, des Ressource hydrauliques et de la Pêche.
Ces quantités sont mobilisées dans 16 barrages du nord, huit barrages du centre du pays et six barrages au Cap Bon, selon les statistiques de l’Observatoire national de l’agriculture.
Ainsi, d’une capacité de 700 millions m3, le barrage de Sidi Salem, le plus grand du pays, ne renferme à l’heure qu’il est que 95 millions m3, en raison du déficit pluviométrique enregistré au cours de ces deux dernières années et des faibles apports provenant de l’Oued Medjerda.
Contacté par l’agence TAP, Msallem a relevé que cette situation est due principalement à la sécheresse que vit le pays, précisant que les apports cumulés, du premier septembre jusqu’au 8 octobre 2017, se sont élevés à 19,145 millions de m3 contre 30,203 millions de m3 enregistrés au cours de la même période de 2016, alors que la moyenne durant cette période est de l’ordre de 175,822 millions de mètres cubes.
S’agissant des lâchers (les eaux distribuées à partir des barrages), utilisés pour satisfaire les besoins de la SONEDE et pour assurer l’irrigation des orangers, principalement pendant cette période, ils s’établissent, à la date du 9 octobre 2017, à environ 2,405 millions de m3 contre une quantité de 62,811 millions de m3 au cours de la même journée de l’année précédente.
Alors que la capacité de rétention des barrages est à la date de la dernière opération de mesure bathymétrique (le 9 octobre 2017) évaluée à 2.078,29 millions m3, ces derniers ne disposent que de 587,235 millions 235 mètres cubes à ladite date.
En ce qui concerne le degré d’exploitation des eaux pluviales, Msallem a précisé que le taux de maîtrise des eaux pluviales est de l’ordre de 95% et le reste, soit 5%, est rejeté dans la mer.