Les formules choc, pour un marketing politique offensif et conquérant.
Sous des dehors sereins, Paul Kaba Thiéba,le Premier ministre du Burkina Faso, est un redoutable compétiteur. A la tribune des Rencontres Africa 2017, le Premier ministre du Burkina Faso a usé de la ruse oratoire. Charmer l’assistance, la séduire, c’est une recette payante si on veut l’acquérir à sa cause. C’est de bonne guerre. Comment servir la notoriété de son pays et mettre en évidence la pertinence de ses choix économiques, à l’issue d’une transition démocratique réussie, si ce n’est par le panache de la Com’.
Une large OLA !
Tout à fait dans l’air du temps, Paul Kaba Thiéba résumera le changement de paradigme économique au Burkina. Avec son sens de la formule, il rappellera que la division du travail en matière de stratégie de développement se résume à une juste distribution des rôles : Le secteur privé crée les richesses. Et après coup, l’Etat se chargera de les répartir. Il soulèvera une OLA dans la salle. L’assistance lui réservera une ovation chaleureuse pour appuyer ses propos.
A l’heure de la réactivité
Comment se démarquer dans le concert des nations si ce n’est par la pertinence de choix forts. Et, le PM du Burkina saura, via une communication avisée, mettre en avant les choix parfois basiques mais si nécessaires mis en place par son pays.
La réactivité en est un. Et des plus payants en retour. Le nouveau Code des investissements adopté permet de créer une entreprise en 24 heures. Le capital minimum requis est de 5.000 FCFA, c’est-à-dire une mise de base à la portée de tous. Et par-dessus tout : ouvrir et non barricader. Le protectionnisme n’a plus droit de cité. C’est à l’Etat de se battre pour optimiser les conditions du business. L’étatisme a ravagé l’économie du Burkina. Premier producteur de coton sur le continent avec 850.000 tonnes, le Burkina Faso ne transforme que 1% de sa production. La messe est dite.