Le secrétaire général du Comité de liaison de la Route transsaharienne (CLRT), Mohamed Ayadi, estime que la Tunisie est un modèle dans la réalisation de la partie la concernant de ladite route qui relie six Etats africains, à savoir la Tunisie, l’Algérie, le Mali, le Nigeria, le Tchad et le Niger.
Il a fait cette déclaration à l’occasion de la tenue à Tunis de la 67ème édition dudit comité, mercredi 11 octobre. Selon lui, la Tunisie, l’Algérie et le Mali ont réalisé des avancées importantes dans la réalisation de ce projet, mais la problématique demeure au niveau du Niger et du Tchad, vu l’absence des moyens nécessaires pour réaliser les parties transsahariennes de ces pays, compte tenu de leurs priorités de développement.
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La Tunisie participe au projet de la Route transsaharienne, dans la partie Tunis-Hizoua au niveau des frontières algériennes, s’étendant sur 698 Km, en passant par le port de Gabès qui est actuellement en cours d’exploitation.
Ayadi a fait remarquer que les travaux de réalisation des parties situées en Tunisie et au Nigeria sont achevées. Une distance de 200 Km pour relier l’Algérie au Mali est en cours de réalisation.
Au Tchad, sur un total de 570 Km, il reste 280 Km qui sont en cours de réalisation, alors que pour le Niger, seulement 278 Km sont achevés sur un total de 1.886 Km.
Le Mali reste encore en retard dans l’avancement des travaux, soit 700 Km non revêtus jusqu’à aujourd’hui sur un total de 1.900 Km programmés. A cet égard, le comité préparer une étude du plan de réaménagement du nord du Mali et de l’Algérie ainsi que du sud algérien.
De son côté, le ministre tunisien de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, Mohamed Salah Arfaoui, a appelé à l’impératif d’achever la réalisation de cette route, ce qui permettrait à la Tunisie de développer ses échanges commerciaux et économiques avec les pays africains ainsi que d’autres pays.
Il estime que la Route transsaharienne est un objectif stratégique du fait qu’elle permet de traverser cet obstacle naturel qu’est le Sahara, et entrave le mouvement des marchandises et des individus. Elle permettrait de réaliser l’infrastructure de base nécessaire à la réalisation des échanges économiques, sociaux et culturels entre ces pays et les peuples.
La Route transsaharienne, dont les travaux ont démarré en 1962, s’étend sur environ 10.000 Km. Son axe principal relie Alger (la capitale algérienne) à Lagos (Nigeria) avec plusieurs tronçons s’étendant au Niger, au Mali, au Tchad et à la Tunisie.
Le CLRT se réunit biannuellement. La première en Algérie et la seconde dans l’un des pays membres.
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