“La croissance en Tunisie devrait progresser modestement de 2,3% en 2017, sous l’effet de la reprise dans les secteurs de l’agriculture, du phosphate et de l’industrie manufacturière. A moyen terme, la croissance devrait remonter progressivement à 3,5%, en 2019, dans un contexte d’amélioration du climat des affaires, favorisé par des réformes structurelles et le renforcement de la stabilité sociale et de la sécurité “, selon les projections établies par la Banque Mondiale (BM), dans son rapport sur “Le suivi de la situation économique (octobre 2017)”, publié mercredi 11 octobre 2017, sur son site web.
Passant en revue les problèmes de l’économie tunisienne, à savoir la faible croissance, la forte augmentation des dépenses publiques, le maintien des déficits budgétaires et courants à des niveaux élevés, le taux élevé de chômage, la BM a estimé que le gouvernement d’union nationale a trouvé des difficultés pour entreprendre les réformes nécessaires.
En 2016, rappelle la BM, “le taux de croissance économique a été de 1%, après s’être établi à 1,1% en 2015, soit une croissance anémique pour un pays à revenu intermédiaire. Elle était principalement, tirée par le secteur des services (4%), tandis que la production industrielle s’est contractée de 6,6% et les industries non manufacturières (à l’instar du phosphate et du pétrole) ont reculé de 1,9%, les industries extractives affichant une croissance inférieure aux niveaux historiques en raison des mouvements sociaux dans les régions minières “.
En ce qui concerne la croissance au premier semestre 2017, elle s’est établie à 1,8%, résultant principalement, du secteur agricole et de celui des services, qui ont progressé de 3,8% chacun, tandis que les industries non manufacturières ont enregistré un repli de 2,6%.