Neuf mandats de dépôts ont été émis contre des personnes accusées dans des crimes de blanchiment d’argent et 5 autres ont été maintenues en liberté. Au total 20 personnes dont des cadres banquiers et des douaniers sont recherchés, selon Sofiene Selliti, porte-parole du Tribunal de première instance et du pôle judiciaire et financier, cité par la TAP.
Le ministère public avait ordonné la veille l’ouverture d’une information judiciaire contre 20 personnes dont 13 en détention pour blanchiment d’argent et exercice des fonctions ou des activités professionnelles ou sociales pour se procurer des facilités pour commettre leurs crimes.
L’interrogatoire s’est prolongé pendant près de 13 heures, en présence des représentants du ministère public (jusqu’à samedi 02h00) a expliqué Selliti, ajoutant que les investigations se poursuivent.
A rappeler que le ministère public a décidé, mercredi 11 octobre, de placer en garde à vue l’homme d’affaires, Mohamed Fekih et 12 cadres et fonctionnaires des différentes administrations publiques.
Selon lui, la mesure de garde à vue intervient sur fond des investigations menées par la Direction des enquêtes douanières en rapport avec des infractions douanières et des crimes de change et de blanchiment d’argents.
A la fin du mois de septembre 2017, l’homme d’affaires, Mohamed Fekih a été arrêté et assigné à résidence surveillée, conformément à la loi sur l’état d’urgence.
Treize personnes impliquées dans une affaire de blanchiment d’argent, dont l’homme d’affaires Mohamed Fekih, un directeur régional du commerce et le directeur central d’une banque privée, ont été placées en garde à vue sur ordre du ministère public.
Les personnes interpellées appartiendraient à un réseau spécialisé dans la contrebande du prêt-à-porter, démantelé par les services relevant de la direction des enquêtes douanières.
L’activité du réseau consiste en l’importation, au profit de plusieurs commerçants, de marchandises diverses dont la valeur est calculée à partir de son poids. A cela s’ajoute différentes commissions, pots-de-vin et autres virements bancaires suspects servant à faciliter l’octroi des autorisations et des documents relatifs au contrôle technique.
Le pôle judiciaire, économique et financier s’est saisi de l’affaire dont certains crimes sont passibles d’une peine de 20 ans de prison pour blanchiment d’argent, trafic de devises, importation sans déclaration de marchandises prohibées, fausse déclaration sur la nature et la valeur ou l’origine des marchandises, importation de marchandises non conformes aux normes techniques…des infractions estimées à quelque 3 milliards 160 mille dinars.