“La Tunisie doit entreprendre des réformes structurées à même d’améliorer ses capacités et de contribuer à la création d’emplois”. C’est ce qu’a déclaré le directeur de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) au Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, lors de la présentation, vendredi 13 courant, des perspectives de la croissance économique pour cette zone, en marge des réunions du FMI et de la Banque mondiale (BM).
Selon lui, “l’un des objectifs essentiels du programme de réformes établi par la Tunisie est la préservation de la stabilité, cette dernière constituant un facteur fondamental pour garantir la prospérité du pays”.
Il a assuré que le gouvernement tunisien s’est engagé à poursuivre ces réformes en dépit de la baisse de la croissance dans le pays.
L’exécution de réformes, a-t-il dit, est “l’un des seuls moyens de traiter les principales problématiques de la Tunisie, à savoir l’endettement et le déficit budgétaire”.
Il estime que la maîtrise de la dette permettra d’améliorer la situation économique et de préserver les ressources financières qui serviront à protéger les catégories sociales les plus précarisées, à améliorer le climat des affaires et développer le secteur privé”.
Dans son rapport sur les perspectives de la croissance dans le monde, le FMI prévoit pour la Tunisie une croissance de 2,3% cette année et de 3% pour 2018, le même taux figurant dans le budget économique de 2018.
La Tunisie prend part, actuellement, aux réunions du FMI que la capitale américaine Washington abrite les 13 et 14 octobre courant, avec une délégation présidée par le ministère du développement, de l’investissement et de la coopération internationale pour poursuivre les discussions avec les responsables du Fonds sur la possibilité d’obtenir une nouvelle tranche des financements dudit Fonds avant la fin de cette année.
Le Fonds finance un programme de restructuration économique mis en place par le gouvernement et s’étendant sur quatre ans dans le cadre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) d’un montant de 2,9 milliards de dollars dont la Tunisie a obtenu, jusqu’à ce jour, 628,8 millions de dollars.