Le changement climatique n’est pas seulement une menace pour la nature, mais aussi pour la démocratie puisque il a des effets sur les institutions publiques. C’est le constat établi par le journaliste français spécialiste en environnement, énergie, climat et responsabilité sociétale des entreprises, Valéry Laramée de Tannenberg, dans son ouvrage publié en septembre 2017 et intitulé “Le changement climatique, menace pour la Démocratie”.
L’auteur de ce livre explique comment le changement climatique et ses corollaires les sécheresses, les inondations torrentielles, l’élévation du niveau des mers, la chute des rendements agricoles, les migrations humaines, bouleverse nos vies sous bien des latitudes et influence les institutions politiques.
Dans son ouvrage, Valéry Laramée de Tannenberg rejoint, l’avis des climatologues, politologues et stratèges militaires qui s’accordent à dire que le réchauffement n’engendre pas forcément les crises, ” il en amplifie sévèrement les conséquences : en durcissant les conditions de vie dans de nombreuses régions du monde, il déstabilise les pays à faible gouvernance et pousse les populations à émigrer “.
Ce phénomène planétaire accentue la pression sur les terres arables et sur l’accès à l’eau, avec le risque d’engendrer de violents conflits. De quoi fragiliser les sociétés qui n’auraient pas anticipé cette évolution et ceux qui n’ont pas les moyens pour en atténuer les impacts.
Parler à un eurodéputé pour dénoncer les pratiques de l’industrie agro-chimique
L’ONG internationale de défense de l’Environnement et des consommateurs ” SumOfUs “, qui compte dix millions de membres dans plus de 130 pays, a annoncé une victoire contre les géants de semences et de pesticides Monsanto, Bayer et BASF. Après presque deux semaines du lancement de son appel pour faire bloc contre ces multinationales, le Parlement européen a rejeté à la majorité absolue le texte de la Commission européenne ” qui nous aurait exposé aux substances toxiques de l’industrie chimique, les fameux perturbateurs endocriniens (PE) “.
L’ONG avait appelé, fin septembre, à une action solidaire pour faire barrage à ce qu’elle appelle ” un coup de force de ces multinationales qui sont, à son avis, ” absolument déterminées à faire contourner les règles en leur faveur, faisant passer leur ignoble pactole avant notre santé “.
L’Organisation a appelé à faire équipe avec EDC Free Europe, une coalition de plus de 70 groupes d’intérêt, de défense de l’environnement, de la santé, des femmes et des consommateurs, et à mettre tout en œuvre pour bloquer ce texte, en convaincant une majorité d’eurodéputés de le rejeter” . Elle a créé, par ailleurs, un outil qui permet à mettre tous les consommateurs et personnes concernées directement en relation avec un -e eurodéputé-e afin de lui demander de s’y opposer. L’application proposée est rapide et gratuite selon le collectif et disponible sur le siteweb de l’ONG.
Mais, elle a indiqué au même temps que la lutte de la société civile doit continuer puisque la Commission doit revoir sa copie et proposer un nouveau texte, qui pourrait être tout aussi perfide.
Le coût de ces substances pour la société est estimé à au moins 163 milliards par an et ce, seulement en Europe!