Les départements de l’Environnement et de l’Agriculture vont bientôt promulguer une loi sur la biosécurité, dont l’idée remonte pourtant à 1993. La société civile appelle à la création de cette loi pour protéger la biodiversité et renforcer le contrôle pour préserver les ressources naturelles, la faune et la flore et empêcher l’introduction, sur le territoire tunisien, d’espèces végétales et animales invasives et qui sont à même de menacer l’écosystème tunisien, déjà fragilisé par d’autres fléaux tels que les changements climatiques.
“Un comité de volontaires, chercheurs et spécialistes a été mis en place, depuis presque une année, pour élaborer une loi sur la biosécurité, sur la base d’un ancien projet de loi relative à la biosécurité, qui était axé sur les OGM (organismes génétiquement modifiés), dont le soja et le maïs, selon l’expert en environnement, Ilyes Kchouk.
Ce projet de loi vise à faire face à l’introduction sur le sol tunisien d’espèces végétales, espèces pathogènes et espèces envahissantes, inadaptées au climat du pays, et qui pourraient menacer la biodiversité et les ressources naturelles indigènes, a ajouté Kchouk. Le bambou figure parmi ces espèces invasives.
Nabil Hamada, un autre expert en environnement et ex-directeur général de l’Environnement et de la Qualité de la Vie, a indiqué que le projet de loi sur la biosécurité est en cours d’élaboration au sein du ministère des Affaires locales et de l’Environnement. Il précise que “plusieurs parties interviennent à son élaboration, dont les institutions de recherche scientifique, le ministère de l’Agriculture, et la présidence du gouvernement “.
D’après ses dires, un benchmarking est actuellement mené pour s’inspirer des expériences d’autres pays en vue d’affiner l’élaboration d’une nouvelle loi sur la biosécurité visant, entre autres, à prévenir les impacts négatifs des OGM.