La loi de finances complémentaire (LFC) au titre de l’année 2017 vise à permettre au gouvernement de couvrir les besoins additionnels nets de financement pour réaliser l’équilibre budgétaire de l’Etat en 2017, moyennant une enveloppe d’environ 1,825 milliard de dinars.
Le document du projet de la LF prévue pour 2017, cité par l’Agence TAP, révèle que ces besoins proviennent d’une hausse nette des dépenses de 2,130 milliards de dinars résultant de besoins additionnels ne figurant pas dans la loi de finances initiale. Ils concernent les salaires (600 MDT), l’augmentation des dépenses de compensation (900 MDT), outre la hausse du service de la dette publique de 1,265 milliard de dinars, l’intérêt s’élevant à 40 MDT et le principal à 1,225 milliard de dinars, contre une économie totale des dépenses de 635 MDT.
Par contre, les ressources propres de l’Etat ont enregistré une augmentation nette de 305 MDT due essentiellement à un manque net dans les recettes fiscales par rapport aux estimations (375 MDT) et une augmentation nette des recettes non fiscales (680 MDT).
Le déficit budgétaires pourrait atteindre, à la fin de 2017, une hausse de 632 MDT pour atteindre 5,977 milliards de dinars, soit environ 6,1% du PIB contre 5,345 milliards de dinars ou 5,4% estimé dans la LF de 2017, 5,510 milliards de dinars ou 6,1% enregistré à fin de 2016.
Le taux d’endettement public pourrait atteindre 69,6% du PIB à fin 2017 contre 61,9% à la fin de 2016.
Le document précise que le budget complémentaire est basé sur la maîtrise des équilibres financiers pour l’adapter aux actualités et les exigences de la conjoncture économique en intensifiant les efforts de recouvrement des ressources fiscales et non fiscales et en rationalisant davantage les dépenses publiques, outre la limitation du déficit budgétaire à 6,1% du PIB pour l’année 2017. Il s’agit, par ailleurs, de continuer à abaisser le déficit à partir de l’année 2018 en vue de l’établir à 3% du PIB en 2020.
L’Etat mise, dans le projet de LF complémentaire de 2017, sur un taux de croissance de 2,2% sur toute l’année 2017 contre 2,5% prévus dans la LF, vu la régression enregistrée dans le secteur de l’extraction du pétrole et du gaz naturel.
Ce projet a été élaboré en tenant compte des résultats enregistrés en 2017 et des probabilités de développement de certains indicateurs économiques dont l’augmentation du prix des hydrocarbures et du taux de change par rapport aux devises étrangères, la croissance et les échanges commerciaux.