Un post de Mohamed Chawki Abid sur les disposition prévues dans la le projet de loi de finances pour la gestion 2018, notamment en matière fiscale.
Nous avions apprécié la proposition de mesures s’inscrivant dans le cadre de la réforme fiscale, visant l’élargissement du périmètre des contribuables et l’atténuation de l’iniquité fiscale dont souffrent ceux frappés par le mécanisme de retenue à la source. C’est ainsi que nous avions bien noté le relèvement de l’I/S pour les sociétés pratiquant des activités de rente, surtout celles qui consomment d’importantes ressources en devises pour alimenter leur business et générer de superprofits, telles que : concessionnaire auto, grande distribution, … etc.
Malheureusement, le lobbying des “gros-rentiers” continue à être plus puissant que l’Etat, voire ultra-dominateur sur les deux têtes de l’Exécutif. D’ailleurs, le gouvernement s’est vite rétracté la veille du conseil des ministres du 12/10 pour supprimer les dispositions fiscales ‘‘indésirables’’.
C’est ainsi que le Ministre des Finances s’est érigé sur les ondes d’Express FM le 13/10 pour nier toute augmentation d’IS sur les activités rentières, tout en restant évasif sur l’aggravation de la pression fiscale pour les couches laborieuse et l’accentuation de l’iniquité fiscale.
Encore une fois, le gouvernement Youssef Chahed s’est montré frileux quant à la nécessaire juste taxation des activités rentières pour nourrir les besoins pressants du Budget de l’Etat, faisant fi du dépassement du plafond d’endettement de 70% PIB qu’il s’est lui-même fixé.
Enfin, et grâce à la promulgation de la Loi BCE, la mafia des rentiers gagnera en notoriété et en faculté, jusqu’à pouvoir superviser la gestion de la balance commerciale, surveiller l’administration de la réglementation de change, et pousser l’argentier de l’Etat vers la voie de la liquidation d’actifs budgétaires.