Les participants aux travaux du séminaire arabe, organisé lundi 23 octobre à Tunis sur “l’avenir des relations au travail à la lumière des changements économiques et sociaux”, ont souligné l’impératif de trouver de nouveaux mécanismes pour assurer une meilleure gestion des développements dictés par la révolution technologique dans le monde de l’industrie.
Ils ont souligné à ce propos, la nécessité de se concentrer sur le dialogue social entre les trois parties de la production.
Le ministre tunisien des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a rappelé à cette occasion qu’un changement radical est enregistré dans le monde de l’industrie et du savoir à l’ère d’une nouvelle révolution industrielle qui a commencé à dicter ses conditions à l’égard des sociétés, de la nature de la production et des relations interprofessionnelles.
La nouvelle révolution industrielle qui se base sur l’intelligence industrielle et la généralisation de robotique est en forte relation avec les énergies alternatives et permettra d’accéder à une nouvelle ère de communication, a encore précisé Trabelsi.
Cette révolution balisera la voie devant une évolution sans précédent de la production contre un recul de la masse de travail en raison du remplacement des ouvriers par les machines et la technologie numérique dans les industries, a encore expliqué Trabelsi. Ainsi des milliers de postes d’emplois seront éliminés et un grand départ à la retraite marquera la prochaine étape, a-t-il estimé.
Une telle situation impose une réflexion sur les moyens d’assurer une meilleure gestion de la nouvelle conjoncture et la recherche des solutions adéquates, selon la même source.
Dans cet ordre d’idées, Trabelsi a souligné la nécessité d’entamer un dialogue sociale qui représente selon lui, un cadre idéal pour examiner l’avenir de la nation arabe en matière de diffusion de la paix sociale et l’enracinement de la culture du travail.
Le directeur général de l’Organisation arabe du travail, Fayez Metiri, a mis en relief pour sa part, l’intérêt accordé par l’organisation au renforcement des relations entre les trois parties de la production dans la région arabe, qui selon lui, contribue à la réalisation de la stabilité et à la création d’un climat favorable à l’investissement.
L’apparition de nouveau mode de travail a donné lieu à des relations de travail non traditionnelles ce qui a perturbé les relations entre les parties de la production et donné lieu à une situation complexe pleine de défis, a-t-il notamment ajouté.
Figure au programme du séminaire des séances de travail au cours desquelles seront discutés différents sujets notamment le dialogue social et les négociations collectives dans les pays arabes et les moyens de les développer, l’examen de prévention des conflits au travail et le développement des mécanismes organisant les relations interprofessionnelle.
Au terme du séminaire sera organisée à Tunis une session de formation, de deux jours les 26 et 27 octobre courant, sur les moyens et techniques de négociations au profit des trois parties de la production.