Dans la ville de Boussalem à Jendouba, pas moins de 370 habitations seraient menacées par les inondations, car se situant à 124 mètres au-dessus du niveau de la mer, selon le ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, Mohamed Salah Arfaoui.
S’exprimant lors d’une séance de travail consacrée au dossier de la protection de la ville de Boussalem contre les inondations, tenue au siège du ministère, mardi 24 octobre, en présence de représentants des autorités régionales de Jendouba et du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Arfaoui a souligné la nécessité de démolir ces habitations qui constituent une menace à la sécurité des citoyens en cas d’inondations, affirmant que les habitants concernés seront indemnisés.
Il a aussi fait savoir qu’une liste supplémentaire de 53 habitations menacées, est également en cours d’examen dans l’objectif d’indemniser ses propriétaires, invitant les autorités régionales du gouvernorat de Jendouba à contacter les propriétaires de 28 logements de la même liste pour les convaincre de la nécessité de les démolir.
Selon lui, la décision d’éliminer ces habitations intervient dans le cadre des mesures entreprises par le ministère pour protéger les zones menacées par les inondations.
Le ministre n’a pas écarté la possibilité de recourir à l’expropriation pour cause d’utilité publique, en cas de refus des propriétaires concernés d’évacuer les habitations menacées d’inondations, bien que la priorité soit, selon lui, accordée au dialogue avec les citoyens.
De son côté, Abdelkarim Amri, directeur régional de l’Equipement à Jendouba, a affirmé qu’une enveloppe de 66 millions de dinars a été mobilisée pour ce dossier, précisant que les habitations concernées par la décision de démolition se répartissent sur quatre quartiers de la ville de Boussalem, à savoir Cité Chaâb 1, Cité Chaâb 2, Cité Diamonta et Cité El Khlij.
Le rapporteur de la Commission régionale de lutte contre les catastrophes naturelles à Jendouba, le colonel Mounir Rayani invite, pour sa part, le ministère de l’Agriculture à accélérer l’opération de curage des oueds avoisinant la ville de Boussalem, dénonçant la lenteur des travaux menés par le ministère dans ce sens.
Rayani a également critiqué la faible coordination entre les différents intervenants dans la prévention contre les inondations, soulignant la nécessité de coordonner avec l’Algérie pour pouvoir prévenir le risque d’inondation.
En réaction aux propos du colonel Rayani, le ministre de l’Agriculture a affirmé l’engagement des services du ministère à curer les oueds limitrophes de la ville de Bousselem outre la réalisation de deux nouveaux barrages pour limiter les risques d’inondation.