En tant qu’arbitre entre les partenaires sociaux, le gouvernement est appelé à faire preuve de neutralité, estime la présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Wided Bouchamaoui.
Bouchamaoui considère que c’est normal qu’il y a des conflits entre les partenaires sociaux (Organisation patronale et l’Union générale tunisienne du travail), étant donné que chaque organisation défend les intérêts de ses adhérents, mais cela doit se faire dans un respect mutuel.
“Nous n’avons pas menacé de se retirer du Document Carthage, mais nous avons exprimé la position de l’organisation et ses différentes structures (…), lesquelles refusent que la participation du patronat, premier investisseur et premier employeur dans le pays, soit fictive, a-t-elle ajouté.
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La patronne des patrons rappelle que l’UTICA a été la première organisation à établir une nouvelle relation de travail avec l’UGTT, et ce bien avant le démarrage du Dialogue national, accueillant dans ses locaux les membres de bureau exécutif de l’UGTT en décembre 2012, pour lancer de nouveau rapport de travail, pour aboutir par la suite à un dialogue national.
Bouchamaoui affirme que l’UTICA n’a pas fermé les portes du dialogue qui demeureront toujours ouvertes, ajoutant que les deux organisations sont condamnées à cohabiter. Cependant, pour elle, “il n’en est pas question de régler les différends dans les médias”.
Elle a en outre exprimé son mécontentement des moqueries dont font l’objet les chefs d’entreprise appelant toute personne qui dispose des dossiers ou a des problèmes avec une société ou un chef d’entreprise à recourir à la justice.