“Les viandes rouges tunisiennes sont propres et saines. 90% de ces viandes sont contrôlées”, a rassuré, jeudi 26 octobre, le président de la Chambre nationale des importateurs et commerçants en gros de viandes, Slaheddine Ferchiou.
Lors d’une conférence de presse, tenue au siège de l’UTICA, Ferchiou a estimé que la production tunisienne de viandes rouges ne présente aucun danger, et que les viandes impropres à la consommation saisies par les brigades de contrôle ne sont que “des exceptions et des cas isolés”.
Selon le responsable, le focus fait par les médias sur les infractions et les dépassements enregistrés dans le secteur des viandes a suscité l’appréhension des consommateurs, ce qui a engendré une chute de 50% de la consommation des viandes rouges durant les trois dernières semaines.
Cette méfiance de la consommation des viandes rouges s’est installée après les saisies annoncées par la brigade centrale de contrôle sanitaire et économique de viande d’âne présentée au sein de restaurants comme de la viande de veau.
Pourtant, assure Ferchiou, la commercialisation de la viande d’âne et celle du cheval n’est pas illégale, mais cette viande est destinée aux zoos, appelant à renforcer le contrôle vétérinaire au sein des abattoirs municipaux et à mieux organiser le secteur des viandes rouges.
“Sur un total de 220 abattoirs municipaux dans les diverses régions du pays, 100 abattoirs ne sont pas conformes aux normes d’hygiène”, a-t-il reconnu.
Dans le même ordre d’idées, le vice-président de la Chambre syndicale nationale des bouchers, Mondher El Amiri, a réitéré l’importance de réaménager les abattoirs municipaux, appelant à confier la gestion de ces structures aux sociétés privées, comme c’est le cas dans les pays européens. L’Etat doit toutefois préserver la mission de contrôle, a-t-il ajouté, recommandant la mise en place d’un système de traçabilité pour le cheptel bovin pour faciliter le contrôle de bêtes. Il a aussi appelé les ministères de l’Agriculture et celui de Santé à octroyer, dorénavant, un certificat prouvant la propreté de la viande commercialisée.
En Tunisie, 300 mille éleveurs, dont 120 mille éleveurs de bovins, approvisionnent la filière de boucherie de viandes rouges. La quantité de viandes rouges (bovine, ovine et caprine) commercialisées, chaque année, sur les marchés tunisiens est estimée à 125.000 tonnes.