Selon une source anonyme proche du gouvernement, la Tunisie va prochainement demander aux Etats-Unis une garantie de prêt d’une valeur de 500 millions de dollars (environ 1,245 milliard de dinars), rapporte l’agence Reuters.
Le gouvernement aurait également programmé le départ volontaire de la fonction publique de 16.500 fonctionnaires, au cours de 2017 et 2018, et ce dans le cadre des réformes engagées visant à réduire le déficit budgétaire.
“Cette demande de garantie intervient au moment où la Tunisie se prépare à sortir, en 2018, sur le marché financier international, étant donné que ses besoins en matière de financement extérieur ne cessent de s’accroître”, écrit Reuters, précisant que la Tunisie a besoin d’emprunter près de 7,4 milliards de dinars (environ 3 milliards de dollars) de l’extérieur, dont 1,4 milliard de dinars sous forme d’obligations.
“Les USA ont déjà octroyé à la Tunisie, depuis 2011, des garanties de prêts d’une valeur de 1 milliard de dollars”, rappelle l’agence, soulignant les difficultés que connaît le pays, en matière d’équilibre budgétaire et les pressions qu’elle a qualifiées de “fortes” exercées par “les bailleurs de fonds internationaux (Banque mondiale et FMI) pour entamer la réalisation d’un ensemble de réformes qui ont beaucoup tardé, essentiellement dans le domaine de la réduction de la compensation, de la réforme de secteur bancaire, de la fiscalité et de l’abaissement de la masse salariale, considérée comme l’une des plus élevées au monde”.
D’après Reuters qui cite sa source, “près de 6.500 fonctionnaires dans le secteur public ont présenté des demandes pour bénéficier d’une retraite volontaire cette année, alors que 10.000 vont bénéficier du départ volontaire de la fonction publique l’année prochaine, qui est assorti d’indemnités financières”.
Le même responsable a précisé que la réduction du nombre de fonctionnaires va permettre d’abaisser la masse salariale à 12% du PIB en 2020, contre 14,5% actuellement.