“Préparer le passage de la 2ème à la 3ème génération des entreprises familiales tunisiennes”, c’est le thème de la 5ème édition du Forum de la gouvernance qui se tiendra jeudi 2 novembre à Tunis, indique l’IACE dans un communiqué publié vendredi.
Plusieurs groupes et entreprises familiaux tunisiens créés dans les années 60 et 70 sont aujourd’hui confrontés à la problématique de la transmission de la deuxième à la troisième génération, d’où le choix du thème de cette nouvelle édition, a précisé la même source.
L’objectif est donc de sensibiliser les dirigeants actuels à la question afin de passer, avec un maximum de succès, le cap difficile de la transmission et d’ assurer une transition fluide d’une génération à une autre, sachant que l’échec est expliqué par les conflits familiaux, l’inadaptation de la planification de la relève et le manque d’accompagnement.
Ce forum, organisé à l’initiative de l’IACE et BDO Tunisie “Auditeurs & consultants” -un réseau international de cabinets d’audit et de conseil-, se propose de sensibiliser les groupes d’entreprises familiales tunisiennes au fait que la transmission est un processus maîtrisé qui doit être planifié et mis en exécution suffisamment à l’avance.
Des témoignages d’expériences vécues du processus de passage de la 2ème à la 3ème génération seront ainsi présentés à cette occasion. En outre, des résultats d’une enquête sur le passage de témoin entre la 2ème et la 3ème génération seront fournis.
“60% des entreprises dans le monde sont familiales. Ainsi, les entreprises familiales forment un pilier important de l’économie mondiale et tunisienne, d’où l’importance d’assurer la pérennité de ces entreprises familiales pour la stabilité et la prospérité des économies”, lit-on dans le communiqué.
Toutefois, le passage d’une génération à une autre s’accompagne d’un taux de disparition de l’entreprise qui va crescendo. Aux Etats-Unis d’Amérique, seulement 30% des entreprises survivent jusqu’à la deuxième génération, 12% jusqu’à la troisième génération et seulement 3% atteignent ou dépassent la 4ème génération.
Ce phénomène se retrouve avec généralement les mêmes taux de disparition en France, en Angleterre, en Belgique et un peu partout ailleurs dans le monde. Le fait que très peu d’entreprises familiales survivent après la première génération est donc universel et indépendant du contexte culturel ou de l’environnement économique, et touche par conséquent la Tunisie.