Le gouvernement tunisien entend réaliser, dans le cadre de son programme économique et social à l’horizon 2020, un projet du Sahara pour la période 2018-2035, visant l’intégration des régions sahariennes dans la dynamique économique et le renforcement du système de sécurité stratégique pour lutter, contre les menaces terroristes et les réseaux de contrebande.
Selon un document de la présidence du gouvernement, les composantes de ce projet du Sahara consistent en la construction d’une route sur 180 km entre Remada à Tataouine, moyennant une enveloppe de 60 millions de dinars (MDT) et l’aménagement de terres agricoles sur une superficie de 50 mille hectares avec des investissements de 600 MDT.
Le projet prévoit, également, la réalisation de grands et petits projets avec un financement et un appui publics. Il s’agit, en outre, d’installer des stations de production de l’énergie renouvelable dans le cadre d’un programme de partenariat entre les secteurs public-privé, pour l’autoconsommation et l’approvisionnement du réseau de l’électricité.
Le projet du Sahara sera réalisé sur trois étapes, la première période (2018-2020) consiste en la construction d’un premier tronçon de la route reliant Remada à El Borma, l’interconnexion aux réseaux de l’électricité et du téléphone et l’aménagement de 5 mille hectares de terres agricoles.
La deuxième phase de ce projet qui s’étale pour la période 2021-2015, consiste en l’extension de la route qui relie Borma à Borj El Khadra et l’aménagement de 15 mille hectares supplémentaires de terres agricoles.
Pour la troisième phase du projet du Sahara (2026-2035), elle sera consacrée à l’aménagement de 30 mille hectares de terres agricoles et la réalisation de la route reliant Remada à Tataouine.
Afin d’assurer une bonne gouvernance du projet du Sahara, une commission sera créée entre les ministères de la défense, de l’énergie, de l’industrie, de l’agriculture, du développement, du tourisme et autres.. outre la création d’une municipalité et d’une nouvelle délégation pour renforcer la couverture administrative des régions sahariennes.
D’après le document de la présidence du gouvernement, l’Office de Développement de Rjim Maâtoug assurera le suivi de réalisation du projet du Désert.