Une rencontre-débat a été organisée, samedi 28 octobre à Tunis, sur la situation du secteur de la santé en Tunisie, et ce à l’initiative de l’Union populaire républicaine (UPR) dans le cadre d’une série de conférences consacrées aux secteurs vitaux.
Sabiha Marwani, membre du bureau politique de l’UPR, a souligné à cette occasion que le secteur de la santé publique connaît, actuellement, une véritable crise en raison, notamment de la propagation de la corruption dans les hôpitaux et de la détérioration de l’infrastructure et des prestations sanitaires.
De son côté, la secrétaire générale du Syndicat des médecins et des pharmaciens, Habiba Mizouni, a évoqué la gravité de la situation du secteur de la santé en général citant en particulier le déficit financier des établissements de santé dont l’hôpital La Rabta à Tunis dont les dettes avec la caisse nationale d’assurance maladie s’élèvent à 20 millions de dinars, outre le déséquilibre entre les régions en matière d’accès aux prestations sanitaires, le manque de cadres médicaux et de médicaments et l’émigration des médecins.
Mizouni a, cependant, indiqué que les problèmes dont souffre le secteur ne doivent pas occulter les acquis réalisés d’où, a-t-elle dit, la nécessité de conjuguer les efforts pour le sauver et le promouvoir.
Elle a ajouté que l’opération de réforme doit être axée sur la révision des méthodes de gestion des hôpitaux, la modernisation des prestations sanitaires, la réhabilitation de la médecine de première ligne, le renforcement de la prévention, la résolution du problème de la pénurie des médicaments …
Pour sa part, Ali Ajmi, responsable au syndicat général des hospitalo-universitaires, a mis l’accent sur la nécessité de trouver une solution au problème de manque des médicaments locaux et importés et à l’augmentation des dettes contractées par les établissements hospitaliers auprès de la pharmacie centrale qui ont dépassé 400 millions de dinars.
Créé en 2011, l’UPR regroupe toutes les sensibilités politiques et les catégories sociales et œuvre en vue de consacrer les principes républicains et l’équité des chances.