Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, tape sur la table et appelle à faire de 2018 l’année de la sauvegarde de la santé et de l’éducation publiques.
En marge de la clôture du Festival de la création de l’UGTT, organise dans la ville de Tozeur, lundi 30 octobre 2017, Taboubi a souligné que “l’école publique, autrefois véritable ascenseur social, est aujourd’hui en déclin face à la montée en puissance des écoles privées”.
Selon lui, “le secteur privé est devenu une véritable menace pour la gratuité de l’éducation. De même, le secteur de la santé publique est en crise après avoir été un refuge pour la classe moyenne et vulnérable”, soulignant que cette situation a poussé la centrale syndicale à formuler une proposition dans le cadre du projet de loi de finances de 2018.
Il s’agit, selon lui, de soumettre les grandes entreprises à une taxe à travers laquelle elles contribueront à l’effort national en matière de redressement des secteurs de la santé et de l’éducation.
Le responsable syndical a, par ailleurs, plaidé en faveur de l’élargissement de l’assiette fiscale de manière à instaurer l’équité sociale, soulignant la prédisposition de son organisation à faire preuve de sacrifices à condition qu’ils soient partagés par les différentes parties.
D’autre part, Taboubi a saisi cette occasion pour adresser un appel à tous les hommes politiques et organisations nationales afin d’accorder plus d’intérêt aux jeunes et d’être à l’écoute de leurs préoccupations en vue de lutter contre les fléaux du terrorisme et de la migration illégale.