Le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, a indiqué que la loi des finances 2018 prévoit une réduction des impôts directs des entreprises de l’ordre de 3,1% par rapport à la loi des finances 2017, totalisant 2,454 milliards de dinars contre 4,094 milliards de dinars pour la même période.
Répondant aux interpellations des députés lors d’une audition devant la commission des finances de l’ARP, Chalghoum a souligné que son département ambitionne de mobiliser 8,355 milliards de dinars des impôts directs en 2018 contre 8,358 milliards de dinars en 2017, soit une réduction de 3,6% vers la fin 2018.
“Le but du projet porte sur l’ajustement du soutien pour les produits de première nécessité et aux carburants en maîtrisant les circuits de distribution et diversifiant l’offre”, a-t-il précisé, affirmant que le gel du mécanisme d’ajustement automatique a coûté à l’Etat 980 MDT consacrés à la couverture de la compensation, soit l’équivalent de 9 établissement hospitalo-universitaires.
Le ministre a précisé par ailleurs qu’un montant de 1,5 milliard de dinars sera consacré au soutien des carburants et en cas de hausse des prix, l’Etat couvrira 5 % des hausses, sans surpasser le plafond de compensation.
Interrogé sur l’augmentation des prix des boissons alcoolisés, Chalghoum a indiqué que la hausse cible les produits non produits localement, mais seulement quelques produits importés.
Le ministre a fait savoir par ailleurs que le code fiscal a été mis au point et que des concertations sont en cours avec la présidence du gouvernement sur la formule de sa promulgation, tout en annonçant l’obligation faite aux entreprises publiques de mettre en place des plans d’action visant l’amélioration de la rentabilité et de la croissance pour générer des ressources au profit de l’Etat, en place et lieu de la privatisation.
Chalghoum a affirmé d’autre part que l’instauration de mesures telle la création d’un fonds de dédommagement des sinistres naturels reflètent l’intérêt porté pour l’agriculture, précisant que le projet de loi des finances vise à élargir la base des contribuables et à consolider l’investissement des entreprises dans les zones de développement régional.