Les agricultrices représentent près de 43% de l’ensemble des femmes actives dans les zones rurales, soit environ 500 mille personnes, a fait savoir le ministre de l’Agriculture, de la pêche et des ressources hydrauliques, Samir Taieb, mercredi, lors de l’inauguration de la 2ème édition du Forum Africain de la Femme Agricultrice, placé sous le thème ” Actrice… autonome dans l’économie “, organisé du 1er au 3 novembre 2017, en marge du SIAMAP (31 octobre-5 novembre 2017) au palais des expositions du Kram.
Taieb a réitéré l’importance du rôle assumé par ces femmes pour approvisionner le pays en produits agricoles, précisant, toutefois, qu’elles souffrent de plusieurs difficultés, dont celles de l’accès aux financements et l’absence de la couverture sociale…
Il a ainsi fait savoir qu’une stratégie couvrant la période 2017-2020 a été élaborée à l’échelle nationale, dont la finalité est d’améliorer la situation et les conditions de travail des femmes rurales, et ce, en coordination avec les différents départements gouvernementaux concernés et une panoplie de représentants de la société civile.
“Un grand nombre de femmes agricultrices africaines vivent dans des conditions lamentables, bien que ce soit elles qui approvisionnent l’Afrique et aussi l’Europe en nourriture “, a regretté, de son côté, le président de l’UTAP (Union nationale de l’agriculture et de la pêche), Abdelmajid Zar, rappelant qu’entre 60 et 70% de l’activité agricole dans le continent africain est assurée par des femmes agricultrices.
Il estime que l’agriculture, de par l’Afrique, souffre de deux grandes faiblesses, à savoir la réticence des jeunes à exercer dans cette activité et les mauvaises conditions dans lesquelles travaillent les femmes agricultrices.
Aussi, a-t-il appelé à restructurer ce secteur, afin qu’il devienne plus rentable et plus attractif, affirmant que l’agriculture représente l’avenir de l’ensemble des pays africains.
Le ministre ivoirien de la production animale et halieutique, Kobenan Kouassi Adjoumani, a rendu hommage aux femmes agricultrices africaines, indiquant que ” les femmes agricultrices sont génaralement plus efficaces et plus généreuses et qu’elles exercent leur travail avec pertinence, mieux que les hommes “.
Selon lui, les femmes sont le moteur de l’économie africaine, elles sont actives et apportent toujours le plus.