Une réunion se tient actuellement à Tunis entre des experts africains dans le cadre d’un projet de “Renforcement des capacités en matière de recherche et de collecte de donnés pour la prévention et le traitement de la consommation des drogues en Afrique”, mis en œuvre par la Commission de l’Union africaine.
Financé par le gouvernement américain, ce projet permettra la création de réseaux nationaux et régionaux de surveillance épidémiologique de la toxicomanie dans cinq Etats membres de l’Union africaine en 2017.
Le projet sera réalisé à travers des initiatives de formation et de renforcement des capacités dans dix Etats membres et facilitera la consultation et l’échange d’informations entre les coordinateurs techniques de ce projet.
Cette réunion dont les travaux se poursuivent jusqu’au 3 novembre courant vise, selon ses organisateurs, à organiser une formation pour les coordonnateurs nationaux des réseaux de surveillance épidémiologique.
L’objectif étant également d’examiner les rapports nationaux sur la surveillance épidémiologique de la toxicomanie et de fournir davantage de conseils relatifs à l’élaboration et l’achèvement des rapports.
Il s’agit également d’obtenir initialement un consensus des dix pays participants sur l’élaboration de rapports annuels sur la surveillance épidémiologique.
Selon la responsable au bureau national de lutte contre la consommation des stupéfiants relevant du ministère de la Santé, Hafidha Okbi, cette réunion a pour objectif de renforcer les capacités des coordonnateurs nationaux du projet de réduction de la consommation des drogues et des coordonnateurs du réseau de surveillance épidémiologique de la toxicomanie.
L’objectif étant qu’ils soient en mesure d’assurer la mise en œuvre du projet de se soumettre des rapports à la commission de l’Union africaine.
Selon la même source, la Tunisie a été choisie parmi les dix premiers pays qui vont bénéficié d’une formation sur la collecte de données relatives à la consommation de drogues, expliquant que l’inusuffisance de telles données dans notre pays est due à l’absence de statistiques approfondies sur cette question.
Elle a fait savoir qu’un groupe d’experts de l’Union africaine effectueront lundi prochain une visite de terrain dans plusieurs établissements sanitaires de désintoxication afin d’établir un état des lieux et de mettre en place un plan d’action.
Le Directeur des Affaires Sociales de la Commission de l’Union Africaine a, de son côté, mis l’accent sur la nécessité de constituer un réseau d’échange d’informations sur la consommation de drogues dans les pays africains.
Cela, a-t-il dit, permettra de rassembler les statistiques, précisant que l’objectif derrière est de mettre en place des politiques à même de lutter contre la consommation des stupéfiants.