La réalisation d’une croissance de 3% à la fin de 2018 est un objectif réalisable à la lumière des prémices de l’amélioration de la productivité dans les secteurs de l’agriculture et du tourisme et la production de phosphate, estime le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Laadhari.
Lors d’une séance d’audition, tenue mercredi 1er novembre, par la Commission des finances, de la planification et du développement à l’ARP sur le budget économique, il a indiqué que le gouvernement ambitionne de réaliser une croissance de 5,5% dans le secteur de la pêche et de l’agriculture contre 2,3% prévus cette année, une croissance des industries manufacturières de 5,3% (contre 3,5%), une croissance des industries non manufacturières de 2,4% ainsi que des services commercialisés de 7,2%.
Laadhari a expliqué que le projet du budget économique pour l’exercice 2018 repose dans ses prévisions sur une amélioration de la production des céréales devant atteindre 19 millions de quintaux contre une production de 16 millions de quintaux en 2017, une hausse de la production d’olives de un million de tonnes contre 500 mille tonnes attendues en 2017, en plus d’un accroissement de la production de phosphate qui devrait s’établir à 6500 tonnes contre 5 mille tonnes en 2017 et l’amélioration des nuitées dans les unités hôtelières.
Le ministre a fait savoir que le modèle de développement tablera, l’année prochaine, sur la réalisation d’une croissance plus équilibrée reposant sur le retour de la contribution des exportations à la croissance, l’augmentation de l’investissement, notamment privé, sans compter sur une hausse de la consommation pour la création de richesses. Le ministre a affirmé, à ce propos, que le volume des investissements totaux passera de 18,3 milliards de dinars à 21,3 milliards de dinars contre une baisse du taux de la consommation privée de 9,2% attendue pour 2017 à à 2,6% en 2018.
Le député Mongi Harbaoui (groupe de Nidaa Tounes) a mis l’accent sur la nécessité d’entamer l’exécution des grandes réformes, recommandant au ministère du développement, de l’investissement et de la coopération internationale de mettre en oeuvre la coopération économique entre la Tunisie et ses partenaires économiques pour que le rôle de ce département ne s’arrête pas à l’endettement et la mobilisation des prêts.
Le député du Front populaire (FP), Fethi Chamkhi, a critiqué le manque d’action du gouvernement pour garantir la stabilité des grands équilibres financiers et se contenter de considérer la masse salariale et les dépenses de compensation comme de lourdes charges sur le budget, alors que la solution réside, selon lui, en l’augmentation des investissements publics dans les régions.