“Parler du prix de l’huile d’olive est encore difficile alors que la saison de récolte et de production n’a démarré que depuis deux jours”, a affirmé le PDG de l’Office national de l’huile (ONH), Chokri Bayoudh.
Il a précisé, jeudi, dans une déclaration à l’agence TAP en marge du séminaire sur “les orientations futures du secteur de l’huile d’olive”, organisé par l’ONH au Parc des expositions du Kram, à l’occasion de la tenue du salon de l’agriculture “SIAMAP 2017”, qu’on ne peut connaitre le prix réel de l’huile d’olive qu’au mois de décembre 2017 après l’avancement de la saison de récolte et de transformation des olives.
Bayoudh a souligné que le marché (offre et demande) et les huileries sont deux éléments qui determinent le prix de l’huile d’olive.
“Il y a des quantités importantes d’huile d’olive sur le marché local pour cette année lesquelles sont estimées entre 60 et 80 mille tonnes, alors que la consommation habituelle en Tunisie de ce produit varie annuellement entre 35 et 40 mille tonnes”, a encore ajouté le PDG de l’ONH.
La production d’huile d’olive pour la saison (2017-2018) s’élève à environ 260 à 280 mille tonnes contre 100 mille tonnes au cours de la saison 2016/2017. De même, les quantités de l’huile d’olive destinées à l’exportation sont de 200.000 tonnes.
Le responsable a rappelé que le secteur de l’huile d’olive en Tunisie a enregistré des résultats probants au cours de ces dernières saisons au niveau de la production et de la qualité.
De son côté, le chercheur à l’Institut de l’Olivier, Ajmi El Arbi a mis l’accent sur la nécessité de développer le secteur oléicole irrigué pour maintenir une production abondante et continue d’olives, précisant que la moyenne de la production dans le secteur des oliviers irrigués en Espagne et en Italie est de 7,5 tonnes par hectare (ha) alors qu’en Tunisie cette moyenne ne dépasse pas 2 tonnes par ha.
Le directeur des normes et du contrôle de la qualité à l’ONH, Kamel Ben Ammar a avancé que l’office est en train d’élaborer une stratégie sur la qualité de l’huile d’olive tunisienne visant à améliorer et à préserver ce produit, ajoutant que le taux des huiles de qualité supérieure en Tunisie dépasse 70% , “ce qui constitue un bon pourcentage”.