L’amélioration du système qualité et son rôle pour relever le pari de l’exportation et l’accès à de nouveaux marchés pour les produits agricoles et agroalimentaires tunisiens, ce sont les principales questions débattues par les participants à une rencontre organisée, jeudi 2 novembre, en marge du Salon international de l’agriculture, du machinisme agricole et de la pêche (SIAMAP 2017) qui se tient du 31 octobre au 5 novembre 2017 au parc des expositions du Kram.
La notion de performance, notamment au sein des organismes publics est une nécessité puisqu’elle permettra à ces structures de créer une dynamique d’adaptation à leur environnement et une valeur ajoutée par rapport aux besoins et aux attentes de leurs clients, a souligné Mohamed Aziz Raouf, ancien directeur de l’Institution de la recherche et de l’enseignement supérieur agricole (IRESA).
L’absence de concept de performance, le maillon le plus important, ouvrira la voie à tous les risques liés, notamment, à la sécurité du produit qui sera consommé, précise encore le responsable, ajoutant que l’adoption du système management de la qualité (SMQ) est un préalable pour réussir la démarche qualité.
A ce propos, la directrice générale de l’Institut national de la normalisation et de la propriété industrielle (INNORPI), Amel Ben Farhat, a souligné que le système qualité permet à ces structures de consolider la relation de confiance avec tous les intervenants dans le secteur agricole au service du produit agricole tunisien.
Les produits agricoles en Tunisie reflètent la grande diversité des traditions dans les différentes régions du pays, a indiqué la responsable. Et de rappeler que l’INNORPI a créé un label de qualité “appellation d’origine protégée” appliquée actuellement à l’harissa tunisienne. Ce produit, souligne encore la responsable, est exporté sur les marchés européen, américain et asiatique.
Toujours concernant l’exportation, la responsable a estimé que l’absence de qualité peut constituer un obstacle pour tout produit qui ne répond pas aux normes en vigueur au niveau international.
Au cours de son intervention, un expert de l’INNORPI a mis l’accent sur l’importance du système qualité notamment pour les produits biologiques qui représentent un marché mondial estimé à 87,3 milliards de dollars et les produits certifiés halal.
Les produits bio, sont des produits qui respectent des règles particulières et des techniques culturales soucieuses des cycles biologiques de la vie, a rappelé le responsable, ajoutant que ces produits sont très prisés sur le marché international.