Mohamed Ennaceur, président de l’ARP (Assemblée des représentants du peuple) estime nécessaire un partage équitable des sacrifices entre toutes les parties s’agissant de la loi des finances 2018 afin de relancer l’économie, rendre espoir aux Tunisiens et poursuivre sur la voie du développement.
A l’occasion d’une journée parlementaire organisée à Tunis, jeudi 2 novembre, sur la loi des finances pour l’exercice 2018, il a souligné comprendre l’ampleur des difficultés en raison du manque de ressources financières et l’augmentation des besoins du pays, mais le sacrifice demeure un devoir qui doit être partagé par tous, incitant les différentes parties à redoubler d’efforts et à œuvrer pour surmonter les problèmes créer de la richesse.
Ennaceur a également exorté le gouvernement à présenter son plan économique et sa vison pour réformer la situation économique, soulignant que la nouvelle loi des finances doit reposer sur une orientation participative en s’ouvrant à toutes les sensibilités, du fait qu’elle constitue une affaire nationale liée au développement et à l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
Selon lui, l’organisation de cette journée d’études vise à discuter le projet de la loi des finances pour l’année prochaine dans une période où le pays connaît certains prémices positifs dans le domaine économique face à une pression sur les finances publiques et une faiblesse de la croissance économique.
Le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, a, pour sa part, fait savoir qu’au cours de la dernière étape des progrès ont été constatés mais certains secteurs fragiles n’ont pu adhérer à ces mécanismes de la croissance laquelle devrait s’établir à 2,2% à la fin de 2017, tout en enregistrant une pression sur les finances publiques consistant en un déficit courant de 9%.
Le déficit budgétaire a également augmenté ainsi que le taux d’endettement, qui est passé de 10,4% en 2010 à 30% en 2017 pour atteindre 10,330 milliards de dinars, outre la hausse de l’inflation.
Il a, par ailleurs, rappelé les objectifs du projet de la loi des finances pour 2018 consistant notamment en la réduction du déficit et l’orientation de la compensation vers les plus nécessiteux.
Le ministre a évoqué les mesures instituées par le projet pour la création d’un Fonds de garantie des prêts de l’habitat au profit des personnes à revenu non fixe et l’exemption de 30.000 artisans du remboursement de leurs dettes au titre de crédits octroyés par l’Office national de l’artisanat (ONA) avec un plafond de 2.000 dinars.
Chalghoum a fait remarquer que les études officielles ont révélé que la réforme des caisses sociales ne peut être réalisée dans sa totalité en procédant seulement à l’augmentation de l’âge de la retraite, bien qu’elle soit une mesure nécessaire, ni par l’augmentation de la contribution publique mais par la diversification des sources de financement. Ainsi il a été procédé à l’institution de la contribution sociale solidaire dans la nouvelle loi des finances concernant les personnes physiques, d’une part, et les entreprises, d’autre part.